Une cinquantaine de salariés de la Monnaie de Paris, notamment chargée de la fabrication des médailles pour les Jeux olympiques 2024, ont manifesté lundi midi devant l’établissement pour réclamer une prime JO.
Les salariés arboraient symboliquement une “médaille d’or du mépris” adressée à leur PDG, en présence de Sophie Binet, leader de la CGT, venue les soutenir. Une grève perlée dure dans l’établissement depuis le 19 mars suite aux négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires. Les deux syndicats majoritaires de l’institution publique demandent en compensation une “prime JO”, qui leur a été refusée, selon David Faillenet, de l’UGICT-CGT, l’un des deux syndicats à l’origine du mouvement social avec la CGT Paris.
“Nous sommes aujourd’hui une cinquantaine, et sur les quinze premiers jours de la grève, nous étions entre 40 et 45 par jour, ce qui bloque la production”, a assuré le secrétaire du CSE Gilles Sorieul.
“La production de médailles n’est pas bloquée”, a indiqué à l’AFP la direction de la Monnaie de Paris. “Toutes les médailles ont été frappées et nous sommes au stade de la finition. Nous livrerons en temps et en heure”, a-t-elle ajouté. Selon la direction de l’établissement, il y avait moins de 2% de grévistes vendredi, et le nombre était tombé lundi matin à 0,22%, soit une personne sur les 430 qui travaillent dans l’établissement. Les salariés présents à la manifestation étant “en réalité présents sur leur temps de pause donc non grévistes”, a-t-elle ajouté.
La proposition de la direction lors des NAO, signée par trois syndicats sur cinq, mais qui ne représentent que 48% du personnel, prévoit des hausses de salaires de 4,5% pour les salariés gagnant moins de 28 000 euros par an, puis un pourcentage dégressif qui tombe à 1,5% pour ceux gagnant entre 42 000 et 48 000 euros.
Les Jeux olympiques de Paris se tiendront de 26 juillet au 11 août et les Jeux paralympiques du 28 août au 8 septembre. La Monnaie de Paris a été chargée de fabriquer les médailles qui seront remises aux athlètes des JO, d’après les dessins du joaillier Chaumet (LVMH): un hexagone de fer provenant de la tour Eiffel, et portant le logo de Paris-2024, duquel émanent des rayons façonnés dans le métal de la médaille (or, argent ou bronze).
Lire aussi :
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.