Manifestation | Ile-de-France | 02/05
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Les Sanofi ont manifesté contre le plan social qui touchera particulièrement Vitry-sur-Seine

Les Sanofi ont manifesté contre le plan social qui touchera particulièrement Vitry-sur-Seine © X PSCD94

“Sanofi, champion olympique des licenciements” : plus de deux cent manifestants – salariés, syndicalistes et représentants politiques – ont protesté mardi devant le siège parisien du fleuron pharmaceutique français contre des suppressions de postes dans la recherche en oncologie.

“JO = jeter l’oncologie”: les manifestants ont multiplié les clins d’œil aux Jeux Olympiques, dont Sanofi est partenaire, pour dénoncer devant le siège du groupe un plan social annoncé plus tôt ce mois-ci, conséquence du recentrage du groupe dans l’immunologie. 

Le groupe a connu ses dernières années plusieurs échecs dans le domaine de la cancérologie et a décidé de mettre fin à plusieurs programmes pour se recentrer sur l’immunologie et l’immuno-oncologie. C’est dans ce contexte qu’est prévu un plan de suppression de 1 200 postes dans la R&D mondiale, dont 330 en France, principalement (288) sur le site de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), et plus marginalement à Montpellier et Gentilly (Val-de-Marne).

“Ce sont nos impôts qui paient la casse sociale chez Sanofi”, qui a “envie d’engraisser les actionnaires sur le dos de ses salariés et des patients”, dénonce Fabien Mallet, syndicaliste CGT Sanofi France, au cours d’une conférence de presse avant la tenue de l’Assemblée générale des actionnaires.

“Sanofi bafoue cyniquement toutes les valeurs de l’olympisme”, renchérit Jean-Paul Nicolas, délégué syndical CFDT de Vitry pour qui  “Sanofi ne s’intéresse qu’aux traitements coûteux qui seront vendus avec de fortes marges comme des produits de luxe”.

“La recherche, ce n’est pas un sprint, c’est un marathon, un investissement sur 10 à 15 ans”

La CFTC abonde sur “l’attitude honteuse de nos hauts dirigeants qui préfèrent se focaliser sur les Jeux Olympiques”, “en complet décalage avec la réalité vécue par les salariés sur le terrain”.

“La recherche, ce n’est pas un sprint, c’est un marathon, un investissement sur 10 à 15 ans”, rappelle Dorothée, 46 ans, chercheuse en oncologie sur le site de Vitry. Elle dit en être à son “5eme chef en R&D en 10 ans chez Sanofi” et déplore cette “vision à court terme”.

“Faire de la recherche sans chercheur pour une entreprise pharmaceutique, je ne comprends pas”, témoigne encore Isabelle, 56 ans, technicienne chercheuse se disant “écœurée” après 34 ans dans la société.

“Nos labos, ça fait 30 ans qu’ils n’ont pas eu un coup de peinture, c’est ça la réalité et on dépouille des sites qui ferment pour avoir du matériel”, tempête-t-elle. À ses côtés, une collègue réfléchit au devenir des donations qui “ne seront pas utilisées pour la recherche, clairement”.

Sur place, des élus locaux et nationaux (LFI, PS, PC…) ont aussi fait le déplacement.

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