Finances locales | Ile-de-France | 13/11
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L’Ile-de-France prévoit un gros coup de rabot sur son budget 2025

L’Ile-de-France prévoit un gros coup de rabot sur son budget 2025

Le Conseil régional d’Ile-de-France, dont le budget 2024 s’établissait à 5,2 milliards d’euros (2,3 milliards d’euros de fonctionnement et 2,9 milliards d’euros d’investissement) prévoit de sérieusement réduire la voilure en 2025. Estimé à 760 millions d’euros par rapport au budget 2025 initialement prévu, le coup de rabot vise à répondre à l’effort demandé aux collectivités dans le cadre du Projet de loi de finances en cours de discussion au Parlement. Concrètement, les coupes concerneront le logement, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur, a prévenu la présidente de région, Valérie Pécresse (LR), tout en indiquant qu’il n’y aurait pas de hausse d’impôt.

Le projet de loi de finances (PLF) pour 2025 prévoit un effort de 5 milliards d’euros pour les collectivités afin de ramener le déficit public à 5% du PIB, avec un prélèvement de 3 milliards d’euros sur les recettes des 450 plus grandes collectivités.

“L’Etat nous prive de manière brutale et arbitraire de 100 millions d’euros de recettes de TVA en 2024 et de 220 millions de confiscations de recettes en 2025”, soit une baisse “inédite de 5% des recettes” de la région, a déclaré sa présidente LR Valérie Pécresse lors de la présentation du document d’orientation budgétaire.

Un “coup de rabot aveugle et injuste”, a-t-elle dénoncé, alors que la région a “maîtrisé sa dette” et “diminué ses dépenses de fonctionnement”.

La première région économique du pays est celle “qui a le plus fort taux de pauvreté de métropole après les Hauts-de-France”, et qui touche des recettes par habitant “les plus faibles de France”, a souligné Valérie Pécresse.

La trajectoire budgétaire prévoit 760 millions d’euros d’économies en 2025 “pour anticiper trois ans de pertes de recettes”.

Refusant toute augmentation d’impôts, elle a décidé “sous contrainte” de suspendre tous les projets en cofinancement Etat-région, à l’exception des projets de transports qui sont cofinancés avec les départements.

Cette suspension, d’environ 100 millions d’euros, concerne essentiellement l’enseignement supérieur, la recherche et la culture.

“Année blanche” aussi pour les projets d’énergie renouvelables (environ 30 millions d’euros), les subventions au logement (74 millions d’euros) et les commandes de formations professionnelles (89 millions d’euros).

“Il n’y a aucune économie à faire sur les lycées, on va au contraire en ouvrir sept neufs”, a précisé la présidente de région.

“Malgré toutes les incohérences et insuffisances du budget, je soutiens le gouvernement de Michel Barnier parce que s’il n’était pas voté ce serait pire que tout”, a-t-elle commenté, en espérant que le Sénat mette “un peu de raison” dans le PLF.

“L’Etat a bon dos”, a réagi auprès de l’AFP Céline Malaisé, présidente du groupe Gauche communiste, écologique et citoyen au Conseil régional, selon laquelle ce “budget d’austérité paie les choix de mauvaise gestion de Valérie Pécresse”.

L’élue s’inquiète notamment de la “mise sur pause des contrats de plan Etat-région, principal levier d’investissement dans la région”, et redoute “un effondrement” dans le secteur du logement.

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