Afin de libérer la parole des élèves victimes de harcèlement scolaire ou d’autres formes de violences, la ville de Limeil-Brévannes va installer des boites aux lettres dans les établissements, en partenariat avec l’association Les Papillons.
Concrètement, 7 boites aux lettres seront installées “dans des lieux discrets” au sein des établissements de la ville. Les élèves pourront ainsi “confier leur détresse” via des mots ou des dessins, “car il est parfois plus simple pour eux de l’écrire que de le dire”, motive la commune.
L’initiative est le fruit d’un partenariat avec l’association Les Papillons, créée par Laurent Boyet, victime d’inceste fraternel de 6 à 9 ans. L’objectif de cette association est de faciliter la parole, l’alerte des enfants, grâce à des boites aux lettres dans les écoles, clubs de sport et autres lieux collectifs. Elle souhaite également développer des Maisons Papillons pour aider ensuite les enfants victimes.
Les alertes graves seront transmises à la justice
À Limeil-Brévannes, l’association Les Papillons formera des agents municipaux afin qu’ils facilitent ensuite l’appropriation de ces boîtes aux lettres par les enfants. Les courriers seront relevés régulièrement et transmis à l’association qui pourra, le cas échéant, transmettre des informations à la cellule de recueil des informations préoccupantes du Conseil départemental du Val-de-Marne ou même saisir le Procureur de la République de Créteil. “Les autres mots seront gérés par les agents municipaux formés qui pourront accompagner les enfants à résoudre les difficultés rencontrées”, indique la ville.
Bancs de l’amitié
La commune a par ailleurs mis en place d’autres actions comme les bancs de l’amitié. “Installés dans les cours de récréation des écoles Louis Pasteur et Martine Soulié, ils permettent aux enfants qui se sentent seuls de s’y asseoir pour qu’un autre élève puisse le rejoindre et discuter avec lui”, explique la ville.
D’autres actions se poursuivent également comme le Théâtre-forum, le permis internet (des actions de sensibilisations des CM2 à Internet par la police municipale) ou encore la formation des agents municipaux sur l’enfance en danger et les systèmes d’alertes.
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