Justice | | 02/10
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Liquidation de l’usine automobile à Aulnay-sous-Bois : les salariés contestent le plan social

Liquidation de l’usine automobile à Aulnay-sous-Bois : les salariés contestent le plan social © X cgt93

Les salariés de l’équipementier automobile MA France, sous-traitant de Stellantis placé en mai en liquidation judiciaire, contestent mercredi devant la justice administrative le plan de sauvegarde de l’emploi de la dernière usine automobile de Seine-Saint-Denis.


Devant des bannières montrant le patron de Stellantis Carlos Tavares avec des canines de vampire et proclamant “Tu mets 280 familles au chômage”, une centaine de salariés et syndicalistes CGT ont manifesté devant le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis), a constaté un journaliste de l’AFP.
Le tribunal examine un recours qu’ils ont déposé contre l’homologation par l’État du document fixant le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), afin de rouvrir les négociations.
“La contestation du PSE est une première étape pour lancer toutes les procédures individuelles sur la contestation des licenciements”, a déclaré à l’AFP Aziz Bouabdellah, secrétaire fédéral de la CGT Métallurgie.
Propriété du groupe italien CLN, MA France emboutissait des pièces de carrosserie de voitures et tirait 80% de son chiffre d’affaires de ses commandes pour Stellantis.
Autrefois propriété de PSA, cet atelier situé en face de la grande usine Citroën historique à Aulnay-sous-Bois avait été cédé en 2002 aux Italiens par le géant automobile.
L’entreprise a été placée en liquidation judiciaire au printemps après que Stellantis a refusé une réévaluation des prix de 12% au titre de la hausse des coûts de production.
Depuis cinq mois, des salariés de MA France occupent l’usine d’Aulnay-sous-Bois pour réclamer une aide au reclassement et une prime améliorée par rapport aux 15 000 euros actuellement proposés par personne.
“Le PSE n’a pas été fait dans les règles, les choses étaient bâclées. Les propositions d’emploi étaient les mêmes pour tout le monde, avec des distances frôlant les 400km. Ce n’était pas sérieux”, a regretté Mohammed, un chef de ligne qui n’a pas souhaité donner son patronyme.
“Le premier combat ce n’est pas de repartir avec un chèque, c’est de garder un travail”, a-t-il dit.
Les suppressions de postes s’enchaînent dans l’automobile en France, du fait notamment des délocalisations. Avec ses 280 salariés, MA France était la dernière usine automobile de Seine-Saint-Denis, autrefois l’un des plus denses bassins d’activité du secteur.

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