Un peu plus d’une centaine de personnes ont manifesté vendredi à Paris pour “demander le retrait” du projet de loi du gouvernement sur l’immigration, adopté dans la douleur il y a deux semaines, et appelé à un rassemblement “massif” mi-janvier.
“C’est ici qu’on vit, qu’on travaille, qu’on cotise et qu’on va mourir aussi”, a déclaré Mariama Sidibé, une porte-parole du collectif des sans-papiers de Paris, dans le cortège réuni à l’appel de son organisation, place de la République.
Comme elle, entre 100 et 200 personnes, essentiellement des étrangers sans-papiers et des militants associatifs ont battu le pavé dans le calme à partir de 16H30 en direction du nord de Paris, pour appeler à un “grand rassemblement le 14 janvier”, qui devra être “massif” contre ce texte controversé, a-t-elle ajouté.
Promis depuis un an et demi par le gouvernement, le projet de loi sur l’immigration a été adopté avec les voix du Rassemblement national le 19 décembre à l’issue d’un parcours chaotique. Il doit désormais être validé avant fin janvier par le Conseil constitutionnel, saisi par le président Emmanuel Macron lui-même en raison de doutes sur la constitutionnalité d’une batterie de mesures très droitières.
Vendredi, tout comme le 14 janvier, il s’agit de “demander le retrait de ce texte qui vise à précariser, criminaliser toutes et tous” les immigrés, a estimé pour sa part Aboubacar Dembélé, 31 ans, membre du collectif des travailleurs sans-papiers de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), qui défilait également derrière la banderole “Non à la loi Darmanin”, portée par le ministre de l’Intérieur.
L’amalgame induit par le projet de loi entre “immigrés et délinquance, c’est une discrimination”, a-t-il encore dénoncé, réclamant comme d’autres manifestants une “régularisation avec un titre de séjour pérenne” pour les travailleurs sans-papiers.
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