Le 9 septembre, le vaisseau Dragon de SpaceX quittait la terre pour mener la première sortie spatiale privée. Au-delà de permettre à des civils, le milliardaire Jared Isaacman et l’ingénieure Sarah Gillis, de découvrir l’espace, cette mission a aussi été l’occasion d’embarquer un programme de 36 expériences scientifiques. L’université de Paris Est Créteil (Upec) en était !
L’Institut Mondor de Recherche Biomédicale (IMRB), rattaché à l’Inserm, l’université de Créteil et l’Établissement français du sang (EFS), est, en effet, en pointe de la recherche sur la drépanocytose, maladie génétique très répandue. Cette pathologie héréditaire qui affecte les globules rouges est plus fréquente dans les populations d’origine africaine subsaharienne, des Antilles ou encore du bassin méditerranéen. Une population importante de patients de Mondor étant concernée, l’hôpital de l’AP-HP a développé une connaissance pointue de la drépanoctyose. Un centre dédié a même été ouvert il y a quelques années, dans le cadre des travaux de l’IMRB
Soigner la drépanocytose et préparer les voyages sur Mars
C’est dans ce contexte que le groupe du professeur hématologue Pablo Bartolucci, qui travaille sur les maladies du globule rouge comme la drépanocytose, et a déjà déposé trois brevets, a participé à l’une des expériences du programme SpaceX Polaris Dawn. Concrètement, son équipe va travailler sur les échantillons sanguins des astronautes, prélevés avant leur départ et immédiatement après leur arrivée, en les comparant avec ceux d’un groupe de personnes de même sexe et de même âge, prélevés au même moment. “L’objectif est de mieux comprendre les mécanismes de l’anémie par hémolyse dans l’espace et ses conséquences potentielles lors de voyages de longue durée comme ceux d’un voyage vers Mars”, indique l’université de Créteil.
“Cette expérience permettra des avancées à la fois dans la compréhension et le traitement de certaines maladies et dans la prévention des risques sur la santé des astronautes”, développe l’Upec, rappelant que l’université est l’une des rares d’Europe à avoir été sélectionnée pour participer au programme. Les premiers résultats sont attendus d’ici à 6 – 8 mois.
Le groupe de recherche est par ailleurs impliqué dans le projet BRAVE de l’Agence spatiale européenne (ESA) qui teste des stratégies pour minimiser les effets négatifs des séjours en microgravité.
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