Société | | 19/03
Réagir Par

Marche “silencieuse” en mémoire de Wanys à La Courneuve

Marche “silencieuse” en mémoire de Wanys à La Courneuve

Apaiser, appeler au calme : c’est à cet exercice difficile que s’est livré ce lundi Gilles Poux, maire (PCF) de La Courneuve, au lendemain des attaques qui ont ciblé le commissariat de la commune, tout en exprimant sa solidarité à la famille et aux proches de Wanys. Une marche “silencieuse” en sa mémoire doit être organisée ce jeudi en sa mémoire. Le jeune homme en scooter avait été mortellement percuté par une voiture de police à Aubervilliers, le 13 mars.

Rien ne sera plus comme avant pour elle“, a déclaré hier Gilles Poux, le maire de la Courneuve, en référence à la famille de Wanys, 18 ans, mort mercredi 13 mars au soir après avoir percuté un véhicule de police. Au-delà des condoléances et de la solidarité qu’il a souhaité lui exprimer publiquement, l’édile a, par ailleurs, appelé à la raison. “Il faut que chacun soit en responsabilité par rapport à ce drame terrible, de manière à ce qu’on ne rajoute pas du drame au drame et donc qu’on laisse faire la police et la justice, de façon à ce que justice puisse être rendue à Wanys“, a-t-il souligné.

Gilles Poux a assuré de la mobilisation de la municipalité et du “personnel communal” pour “discuter avec l’ensemble de la jeunesse de notre ville qui est bien évidemment et naturellement traumatisée pour entendre leurs préoccupations et créer les conditions, ensemble, d’être plus forts que de se laisser aller à des réactions velléitaires.” L’édile a, par ailleurs annoncé, sur France info qu’une “marche silencieuse” serait organisée jeudi en hommage à Wanys.

Lire : Le commissariat de La Courneuve ciblé par des tirs de mortier

Inquiétudes des élus

Au lendemain de la mort tragique de Wanys, j’ai rencontré sa famille et ses proches. Effondrés et sous le choc, réunis dans le calme et la sérénité, ils ont besoin de vérité et de justice“, a quant à lui indiqué Stéphane Troussel, président (PS) du conseil départemental de Seine-Saint-Denis et élu de La Courneuve. “Les incidents survenus au commissariat de La Courneuve hier soir ne sont pas acceptables. La violence n’est bonne pour personne : ni pour ceux qui la commettent, ni pour ceux qui la subissent“, a-t-il ajouté.

À l’instar d’autres élus de Seine-Saint-Denis, Karine Franclet, la maire (UDI) d’Aubervilliers, où c’est produit l’accident mortel, avait, elle aussi, fait part dès jeudi de sa “profonde tristesse” à l’annonce du décès du jeune courneuvien. Elle avait alors “invité chacun à faire preuve de responsabilité et de calme“.

L’attaque par des tirs de mortier du commissariat de La Courneuve dans la soirée de dimanche a renforcé les craintes d’une montée des tensions, comme cela avait été le cas après la mort de Nahel Merzouk, un adolescent de 17 ans, causée par le tir à bout portant d’un policier lors d’un contrôle routier, à Nanterre (Hauts-de-Seine) le 27 juin 2023. Son décès avait entraîné près de deux mois d’émeutes.

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
Aucun commentaire

    N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

    Ajouter une photo
    Ajouter une photo

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Vous chargez l'article suivant