Transports | Ile-de-France | 03/04
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Maze, Comin… les plateformes de VTC alternatives à l’offensive en Ile-de-France

Maze, Comin… les plateformes de VTC alternatives à l’offensive en Ile-de-France © Linkedin Comin

Après le lancement de Maze, une coopérative née de la fronde de chauffeurs Uber, Bolt et autres, en Seine-Saint-Denis, c’est au tour de Comin de se lancer en Ile-de-France. La nouvelle plate-forme, made in France, promet des tarifs avantageux et des commissions nettement plus petites auprès des conducteurs.

Concrètement, Comin propose de ne prélever que 10% de commission sur les courses, contre environ 20% pour les autres. Elle annonce également des tarifs “légèrement” plus avantageux pour les clients, explique Dany El Oubari, 31 ans, cofondateur et président de la société.

Comin annonce avoir rassemblé 2 200 chauffeurs, recrutés notamment via une boucle d’information sur Whatsapp. Après un contrôle de leur carte professionnelle, 700 vont pouvoir se connecter dès mercredi en Ile-de-France, tout en continuant à travailler sur les autres plateformes.

“On propose un nouveau modèle équitable, durable et participatif. On a la conviction qu’être plus juste peut rimer avec croissance et profit”, insiste le président.

L’équipe de Comin s’était déjà lancée début 2023 avec un comparateur de tarifs des VTC, vite déserté par les plateformes. Elle s’inspire de l’expansion d’Indrive, application lancée en Sibérie et maintenant basée aux États-Unis, qui tente de bousculer les géants du VTC dans les pays en développement (Mexique, Maroc) en proposant aux clients de négocier le tarif des courses avec les chauffeurs. Si Comin “réfléchit” à cette solution, l’application veut déjà proposer aux chauffeurs de participer à sa gouvernance et à son financement.

Soutien de BPI France

L’application, qui compte dix salariés à Paris, est soutenue par la banque publique d’investissement Bpifrance et essentiellement autofinancée pour le moment. Son cofondateur considère que, maintenant qu’Uber a défriché le marché, des outils technologiques doivent permettre de faire baisser les tarifs, tout en augmentant les salaires des chauffeurs. Comin vise la rentabilité en 2026 et compte s’étendre début 2025 à d’autres villes françaises en région, puis à un autre pays européen.

En Ile-de-France, le marché des VTC comptait déjà Maze (Coopérative des chauffeurs privés) imaginée fin 2021 et véritablement lancée en mars 2023 par une figure des combats sociaux des VTC, Brahim Ben Ali, cofondateur et président. Maze compte à ce jour 567 chauffeurs. Elle est soutenue par le département de Seine-Saint-Denis et vise une clientèle professionnelle, avec une offre plus haut de gamme et des tarifs plus élevés. La commission est de 20%, mais une part des bénéfices est reversée aux chauffeurs sociétaires. Les sociétés clientes peuvent également investir dans la coopérative.

Près de 100 000 chauffeurs de VTC actifs en France

Douze ans après l’arrivée d’Uber en France, le métier continue d’attirer. 47 000 chauffeurs étaient actifs sur les plateformes VTC en 2022, et 94 000 chauffeurs avaient une carte professionnelle en 2023, selon un rapport publié fin mars par le ministère de la Transition écologique. 45 000 candidats se sont inscrits en 2023 aux examens de conducteurs de VTC, un record. De nombreux chauffeurs VTC ont toutefois manifesté au cours des dernières semaines pour demander des conditions de travail équivalentes à celles des taxis, et de meilleures rémunérations. Selon des accords passés avec les plateformes, leur rémunération est passée à neuf euros minimum par course (au lieu de 7,65 euros auparavant) et 30 euros de l’heure.

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