En bref | Seine-Saint-Denis | 06/09
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Michel Barnier nommé Premier ministre : réactions en Seine-Saint-Denis

Michel Barnier nommé Premier ministre : réactions en Seine-Saint-Denis © WCC AG Gymnasium Melle

À l’annonce de la nomination de Michel Barnier à Matignon, les réactions ne se sont pas fait attendre en Seine-Saint-Denis où la gauche fustige un “déni de démocratie” tandis que la droite apprécie un négiociateur reconnu.

C’est donc Michel Barnier qui a été choisi pour former un nouveau gouvernement un peu moins de deux mois après la dissolution de l’Assemblée nationale le 7 juillet. Venu de la droite, Michel Barnier, 73 ans, a notamment été ministre des affaires étrangères de Jacques Chirac, avant d’avoir été commissaire européen (LR) au marché intérieur et aux services.

Dès les premières minutes qui ont suivi cette nomination, les réseaux se sont enflammés dans les rangs de la gauche départementale. “Le président nomme un Premier ministre LR (5 % des voix). Ce déni démocratique attise la colère des gens et prépare le chaos de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. Les députés macronistes vont-ils laisser le RN être l’arbitre de cette fin de mandat, jusqu’a leur donner le pouvoir ?“, interroge sur X le président (PS) du conseil départemental Stéphane Troussel qui recevait lundi à La Courneuve Lucie Castets.

Double déni démocratique avec la nomination de Michel Barnier #1erMinistre“, pourfend quant à lui le sénateur PCF Fabien Gay, sénateur (PCF), lequel y voit la “négation du résultat, qui a placé la gauche devant et les LR, 4ème” et la “négation du besoin et d’envie de changer de cap politique, alors que le nouveau #PremierMinistre va poursuivre la même politique“.

Complicité du RN

Du côté des Insoumis, les réactions n’en sont pas moins virulentes. “Le rôle du #1erMinistre Barnier est connu : poursuivre une politique néo-libérale en faveur des ultra riches. Vu son bilan européen, il est parfait. Avec en prime la ligne anti-migrants qu’il professe. Ça c’est le cadeau au RN. Le 7 septembre, manifestons contre ce coup de force !“, tance Éric Coquerel, député de la 1er circonscription (Epinay-sur-Seine, Saint-Ouen, L’Ile-Saint-Denis). “52 jours de tergiversation de l’autocrate avec un gouvernement démissionnaire. En nommant Michel Barnier, Macron vole l’élection aux Français et refuse de respecter la volonté populaire. Contre ce nouveau coup de force : rendez-vous le 7 septembre dans la rue !“, menace pour sa part Bastien Lachaud, député de la 6ème circonscription (Aubervilliers-Pantin). Celui-ci tacle par ailleurs le RN. “Cette désignation est rendue possible par la complicité du RN, toujours disposé a servir les riches et les puissants pour mieux frapper et stigmatiser les pauvres. Marine Le Pen n’appelle pas à la censure du gouvernement, elle s’est couchée devant Macron pour réaliser cette immense escroquerie démocratique“, estime-t-il.

Dans la même tonalité, le député dissident LFI Alexis Corbière de la 7ème circonscription (Bagnolet-Montreuil) considère que “la seule rationalité du choix de #Barnier par Macron est qu’il ait la “bienveillance” du RN qui ne le censurera pas. Ce qui rend ce choix non seulement antidémocratique mais effrayant sur le plan politique. Aujourd’hui, #Macron brise le barrage anti RN“, assène -t-il.

Négociateur reconnu

À droite, on apprécie davantage la mesure. “La situation du pays est extraordinairement difficile avec une dette énorme, des déficits abyssaux et une croissance atone. Plutôt que de contester sa nomination, au nom de quoi d’ailleurs, chacun devrait lui souhaiter du courage pour faire face“, considère Philippe Dallier, maire des Pavillons-sous-Bois et chef de file des LR dans le département. “Par sa connaissance des territoires, de l’Etat, des enjeux environnementaux, Michel Barnier est à même d’apporter comme Premier ministre des solutions aux problèmes du pays. Son expérience des institutions européennes, sa vision internationale et son statut de négociateur reconnu seront particulièrement utiles. Nous devons maintenant dans un contexte parlementaire contraint trouver les compromis que nos compatriotes attendent”, analyse le sénateur (UDI), Vincent Capo-Canelas.

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