À la fin il n’en restera qu’un : 14 finalistes sont encore en lice pour décrocher le titre de Mister Ile-de-France et continuer l’aventure pour obtenir l’écharpe tant convoitée de Mister France. Tous mesurent au moins 1,75 mètre, sont de nationalité française, âgés de 18 à 30 ans, et célibataires sans enfant. Créé en 1993, plus de 70 ans après Miss France, le concours qui consacre l’idéal masculin, gagne peu à peu en visibilité. Rencontre avec le candidat de la Seine-Saint-Denis, Joris Gustave.
Du haut de son mètre quatre-vingt-un, Joris Gustave n’a pas que la carrure du rugbyman, sport qu’il a pratiqué pendant dix ans, mais aussi la bonne humeur. À dix jours de la finale du concours Mister France Île-de-France, la pression ne lui fait pas perdre le sourire. “Je suis impatient de poursuivre l’aventure. Je suis déjà heureux d’être dans les 14 derniers candidats sur 70 au départ. C’est donc déjà une très belle étape que j’ai accomplie“, se félicite-t-il.
“Le jour J on aura cinq défilés“
Né à Saint-Denis, Joris Gustave est le seul candidat du concours francilien à représenter la Seine-Saint-Denis. À 28 ans, il s’est lancé un véritable défi personnel en participant à ce concours. “C’est un univers qui m’attirait déjà. Je me suis présenté une première fois, sans succès, à Mister France Picardie en 2020. Comme je pense avoir acquis depuis une certaine maturité mentale et physique, j’ai franchi de nouveau le cap“, relate-t-il.
Pour la grande finale du dimanche 24 novembre à La Verrière (Yvelines), près de Versailles, Joris Gustave a suivi avec les autres candidats une préparation intense tous les samedis depuis deux mois. Un emploi du temps chargé avec lequel il a fallu jongler en plus de son travail de dessinateur industriel dans un grand groupe aéronautique. “Nous avons appris différentes chorégraphies et différents types de pauses. Le jour J, on aura cinq défilés : casual, fashion, en sous-vêtement, en costume… On doit aussi être prêt à parler devant le public, à être à l’aise devant l’objectif. Ce sera une grande soirée de plus de deux heures de show, avec un concert, des danseuses“, s’enthousiasme-t-il. “Avant la finale, l’entraînement a été exigeant avec un coaching en élocution parce que tous les candidats n’ont pas l’habitude de parler dans un micro, pour défiler en se tenant droit et en fonction de la tenue, et pour apprendre à se comporter devant le public“, complète Harbbel Santana du comité Mister France Île-de-France.
“Une tête bien faite dans un corps bien fait“
Du strass et des paillettes donc, mais pas que : “Ce n’est pas qu’une question de physique. Comme pour Miss France, le concours cherche à mettre en valeur un idéal, une tête bien faite dans un corps bien fait. Pour être candidat, il faut d’ailleurs porter une cause ou être investi dans une association. Au-delà de l’apparence, le concours Mister France véhicule tout un ensemble de valeurs qui fait qu’il mérite d’être reconnu. Si je suis lauréat, je compte bien m’investir pour qu’il rayonne encore plus“, souligne le jeune homme.
“Aider les jeunes et essayer de libérer la parole“
Pour Joris Gustave, c’est le sport qui est le vecteur de son engagement social. Bénévole dans une association sportive de volley, il coache des jeunes en apportant une attention particulière à la préparation mentale. “La santé mentale reste un sujet qui est assez peu abordé“, explique-t-il. “Depuis le covid, les jeunes se sont renfermés sur eux à cause des confinements, et aujourd’hui encore certains évitent de parler des sujets qui les préoccupent. J’ai moi-même eu dans ma jeunesse un tempérament plutôt introverti, je gardais trop les choses pour moi. Parfois, cet isolement peut conduire à des drames. J’ai voulu me former sur cette question pour aider les jeunes et essayer de libérer la parole, en établissant un lien de confiance. C’est une cause qui me tient à cœur parce que je peux aussi aider mon petit frère, qui est rugbyman au Racing 92, pour sa préparation mentale.”
Avec l’exposition propre au concours Mister France Île-de-France, Joris Gustave nourrit aussi d’autres ambitions. “J’espère bien sûr que des opportunités se présenteront. J’ai déjà une expérience dans le cinéma par exemple. J’ai été figurant pour Lupin avec Omar Sy, j’ai aussi fait plusieurs photoshoot“, confie-t-il. En attendant, il compte bien arriver en tête le 24 novembre, pour tenter de s’imposer lors de la finale nationale le 25 janvier à Reuil-Malmaison.
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