Des élus parisiens de tous bords, réunis dans une Mission d’information, ont remis ce mardi un rapport de 68 propositions à la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS) pour gérer les bois de Boulogne et de Vincennes. Au menu : une régénération des arbres impliquant moins de coupes, moins d’événements occasionnant du bruit, plus d’aires de jeux et de bancs, des espaces de barbecue, des navettes, un observatoire de la prostitution…
Rappelant que les deux bois parisiens constituent “un ensemble de sites naturels protégés, riches d’une précieuse biodiversité”, la Mission d’information et d’évaluation (MIE) présidée par Valérie Montandon (LR) formule 68 préconisations dans son rapport remis lundi à la maire PS de Paris. Parmi celles-ci, “expérimenter, sur une ou plusieurs parcelles, la gestion par futaie irrégulière à couvert continu”. “Sans coupe à blanc d’une parcelle”, cette méthode de sylviculture privilégie “une régénération progressive en coupant les arbres mûrs” et donne l’impression “qu’on n’abat pas trop d’arbres en même temps”, souligne le rapport.
La capitale est régulièrement critiquée par les associations de protection de l’environnement comme le Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) et France Nature Environnement (FNE) Paris, pour ses coupes d’arbres dans le bois de Vincennes, plus grand poumon vert de la capitale avec près de 1 000 hectares. Pour Christophe Najdovski, adjoint aux Espaces verts à la mairie de Paris, ces opérations de “régénération” doivent pourtant permettre “d’assurer la pérennité du massif forestier à une échelle de 200 ans” en diversifiant les espèces plantées. Mais scientifiques et experts “ne sont pas tous d’accord sur le mode de constitution des peuplements” et ces coupes d’arbres suscitent “l’incompréhension” du public, souligne le rapport.
Voir le rapport
Les élus écologistes, alliés de la majorité municipale, estiment dans un communiqué que ces coupes “assurent le renouvellement et la résilience des bois”. Le groupe d’opposition Changer Paris (LR et apparentés) demande pour sa part “la fin définitive des coupes rases des arbres”.
Au-delà des arbres, l’autre sujet qui fâche est la place accordée dans les deux bois, fréquentés chaque année par 20 millions de visiteurs, à l’événementiel, avec notamment de grands festivals de musique. La MIE recommande un “protocole” pour mesurer l’“impact environnemental et comportemental des grands évènements”. En ligne de mire notamment, le festival We Love Green, installé depuis 2017 au bois de Vincennes, qui accueille environ 30 000 personnes par jour sur trois jours au printemps. Un événement “critiqué par de nombreuses associations qui dénoncent les nuisances sonores en pleine période de reproduction des oiseaux”, dénonce le rapport. La direction de ce festival, qui se définit comme “écologiquement engagé”, a néanmoins “fait de nombreux efforts pour limiter au maximum les nuisances qu’il génère” et cherche un nouveau site avec la mairie, indique le rapport.
Place aux barbecues
Parmi les autres pistes de travail de la MIE : la création de navettes de transport en commun pour faciliter l’accès au bois, la poursuite de la transformation des revêtements bitumés, des éclairages intelligents, la réhabilitation des installations sportives et le développement de nouveaux bancs, aires de jeu et “points de barbecues encadrés”.
Observatoire de la prostitution
La Mission propose également de créer un Observatoire de la prostitution dans les bois, en rassemblant tous les acteurs impliqués, des services de l’État aux élus en passant par les associations.
Et si la s’attaquait aussi aux nombreuses installations de sdf qui contaminent le bois. Certains ont privatisé l’accès à leur campement qui n’a plus rien de provisoire. Pourquoi autorise-t-on de telles pratiques sur un espace public qui est sensé permettre aux parisiens (qui payent des impots pour cela) de se détendre et de respirer? C’est le non droit qui règne sans aucune intervention des services publics pour empêcher cette situation de perdurer et cette pratique de se répandre. Ah si, des agents viennent régulièrement enlever les déchets produits. Est-qu’une taxe d’enlèvement des ordures ménagères est appliquée pour ces habitations sauvages?
Je propose que les petits sentiers soient dédiés aux piétons et pas aux vélos et trotinettes. Le Bois de Vincennes devient dangereux entre les vélos, trotinettes et voleurs de chiens.
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