90% des professeurs de la cité scolaire Branly de Nogent-sur-Marne sont en grève ce lundi 30 septembre, selon le décompte des enseignants grévistes qui prévoient de reconduire le mouvement ce mardi. Ils dénoncent un “climat toxique” dans l’établissement. Une cinquantaine d’entre eux ont tenu une AG ce matin.
Les enseignants, soutenus par l’intersyndicale CGT Education, FO, SGEN-CFDT, SNES-FSU) font état d’une détérioration de la confiance entre les personnels et la direction. “Cette confiance a été rompue par la plainte déposée par la proviseure à l’encontre de trois enseignants représentants syndicaux et élus au Conseil d’Administration. Cette plainte, sans fondement, a aussitôt été classée sans suite fin juillet, mais a profondément ébranlé les équipes et marqué une rupture irréversible dans les relations entre les personnels et cette direction. Elle a, par ailleurs, réveillé des tensions et des souffrances accumulées depuis plusieurs années dans l’établissement”, déplorent les enseignants grévistes dans un communiqué.
Alors que la proviseure doit revenir dans l’établissement ce mardi, les enseignants ont entamé un mouvement de grève ce lundi. “Nous ne pouvons plus concevoir de travailler de nouveau avec ce personnel de direction et demandons son remplacement de façon pérenne”, exigent les professeurs.
De son côté, la FCPE locale a demandé à la rectrice qu’une solution soit trouvée au plus vite.
Vendredi, des représentants de l’Académie de Créteil se sont rendus sur place pour rencontrer les professeurs et les écouter. Mais, pour l’heure, les professeurs ont décidé de reconduire leur grève ce mardi.
Actualisation à 18h09 : position FCPE.
Droit de réponse publié le 8 décembre à la demande de la proviseure et de la proviseure adjointe
“La préparation de la rentrée scolaire 2024 de la Cité Scolaire Edouard Branly a entrainé des tensions importantes au sein de l’équipe enseignante et a abouti au départ forcé d’une professeure. Pour restaurer un cllmat serein ainsi que la confiance nécessaire à l’activité de chacun dans l’intérêt de nos élèves, une réunion a été organisée le 17 mai 2024 à notre initiative, en présence de la hiérarchie. Au cours de cette réunion, des propos malveillants et particulièrement violents ont été tenus. Surtout, il a été porté de graves accusations de nature pénale à notre encontre qui ont motivé le dépôt d’une plainte. A l’issue de cette réunion, les enseignants présents ont déposé à notre attention une correspondance «espérant qu’il ne serait pas tenu rigueur» des propos tenus «par notre collègue poussé par» une prétendue «atmosphère très tendue».
La plainte a été classée plus de deux mois après son dépôt, et pas immédiatement comme affirmé dans l’article, non pas pour défaut de fondement, mais pour insuffisance de preuves, le Parquet n’ayant pas eu connaissance de la démarche de regret des enseignants. Des suites pénales demeurent donc envisagées car les conséquences de l’agression à notre encontre ont provoqué, pour chacune d’entre nous, une pathologie reconnue imputable au service. La protection fonctionnelle de l’administration nous a été accordée et confirme que loin d’être à l’origine d’un “climat toxique”, nous avons été victimes du comportement de certains.
Nogent-sur-Marne, le 3 décembre 2024″
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