Société | Val-de-Marne | 29/03
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Nouvelle mobilisation contre l’expulsion de France d’une mère d’élèves de Vitry-sur-Seine

Nouvelle mobilisation contre l’expulsion de France d’une mère d’élèves de Vitry-sur-Seine

Enseignants et élèves du lycée Adolphe Chérioux de Vitry-sur-Seine sont de nouveau mobilisés devant la préfecture du Val-de-Marne ce mercredi 27 mars, pour dénoncer l’OQTF (Obligation de quitter le territoire français) reçue par Fadhila B, mère d’élèves.

Pancartes et drapeaux de syndicats étaient de retour devant la préfecture de Créteil, ce mercredi 27 mars. Une semaine après la première mobilisation contre l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) reçue par Fadhila B, mère d’une lycéenne et d’un étudiant, le petit groupe de manifestants, soutenu par le collectif d’associations RESF, n’entend rien lâcher pour faire entendre sa voix, estimant qu’il y a eu méprise.

Une demande d’admission exceptionnelle au séjour qui se solde par une OQTF

En octobre 2023, après cinq ans de présence en France, Fadhila B réalise une demande d’admission exceptionnelle au séjour. En réponse, la préfecture lui adresse une obligation de quitter le territoire français. Motif ? Le manque de liens privés et familiaux sur le territoire inscrits dans la durée et la stabilité. « Mes deux parents sont français. Mes frères et sœurs sont français. Je prends des cours de français, mes deux enfants sont scolarisés. Même s’il s’agissait d’une demande d’admission exceptionnelle au séjour, mon dossier était solide » plaide Fadhila qui ne comprend pas la décision. Sa fille, Jihen, scolarisée en seconde au lycée Adolphe Chérioux à Vitry-sur-Seine, est mineure et également concernée par l’OQTF. Une décision arbitraire pour Chloé et Etienne, les amis de l’adolescente, venus la soutenir ce mercredi. « Jihen excelle dans toutes les matières ! C’est une injustice ! »

Erreurs d’appréciation ?

« Le dossier est truffé d’erreurs d’appréciation », estime Pablo Krasnopolsky, bénévole au sein de l’association Réseau Éducation Sans Frontière. Le dossier de refus indique que les enfants de Fadhila sont tous deux nés en Algérie et de nationalité algérienne. « Ils ont mélangé deux dossiers, mes enfants sont tunisiens » regrette Fadhila. Pour les militants de RESF, la méprise n’a rien de surprenant. Depuis la dématérialisation, la situation est devenue difficile, « même pour l’obtention des titres de séjour de plein droit », explique Pablo Krasnopolsky, alors, les admissions exceptionnelles…

Un recours a été déposé

Surtout, les rendez-vous en préfecture sont devenus « quasiment inaccessibles », soupire l’associatif. Fadhila a demandé en vain d’être reçue pour rectifier les erreurs de son dossier. Désormais, elle a déposé un recours et attend son audience au tribunal, mais elle se trouve en situation irrégulière. « Je suis coincée, je ne peux pas travailler. J’ai pensé à retourner en Tunisie, mais mes enfants ont leur vie ici. »

Pétition en ligne

En attendant, plusieurs enseignants du lycée ont lancé une pétition demandant la régularisation de Fadhila et de Jihen, déjà signée par plus d’un millier de personnes.

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