La question de la prison de Noiseau s’est de nouveau invitée au menu des questions de parlementaires au gouvernement, ce jeudi 7 mars au Sénat, par la voix de Laurent Lafon.
Dans sa question, le sénateur UDI revenait sur la présence de terres agricoles à l’emplacement prévu, mais aussi “d’une zone humide essentielle, abritant une nappe phréatique fragile, ainsi qu’une biodiversité riche accueillant des espaces rares.” L’élu a aussi fait état des “ouvrages de drainage historiques, certains datant du XVIIe siècle”, dont “la destruction causerait mécaniquement des inondations sans commune mesure avec ce que nous pouvons connaître actuellement.” Avant de conclure par les risques d’embouteillage.
“Ma question est simple : l’État veut-il toujours mener à bien ce projet de construction d’une future prison à Noiseau ?” s’est enquis le sénateur.
Par la voix de Fadila Khattabi, ministre déléguée au handicap, le ministère de la Justice a répondu point par point, rappelant en préambule que toutes les options alternatives avaient déjà été étudiées. “Parmi les cinquante-cinq sites potentiels qui ont été examinés pour ce projet en Île-de-France, les études foncières menées depuis des années ont bien entendu porté d’abord sur des friches industrielles. Malheureusement, aucun autre site ne disposait d’une emprise suffisante, adaptée à un centre pénitentiaire, qui plus est sans caractère inondable, sans projet déjà enclenché, sans surplomb ou servitude alentour posant des problèmes de sécurité“, a ainsi détaillé la porte-parole.
Concernant la construction sur des terres agricoles, la ministre a pointé que seuls 13 hectares seraient utilisés sur les 199 ha de l’exploitation.
Concernant les réseaux de drainage et les risques d’inondation, la ministre a répondu par le lancement de recherches archéologiques et d’état des lieux préalable. Idem pour les embouteillages. “Une étude de mobilité et des flux sera diligentée. Elle prendra en compte le projet d’agroquartier développé par les collectivités avoisinantes”, a indiqué la représentante du gouvernement, ajoutant que, “sans attendre ces résultats, il a d’ores et déjà été retenu la création d’un accès secondaire à l’établissement via le chemin de la croix Saint-Nicolas, dédié aux véhicules légers, afin d’éviter une concentration des flux sur la RD 136, déjà fortement encombrée.”
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Si la prison est construite, le projet d’agroquartier sera certainement abandonné. Qui voudrait aménager dans un éco-quartier à côté de la prison ?
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