Mouvement social | Paris | 18/12
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Occupée par des migrants, la Gaîté Lyrique de Paris ferme au public

Occupée par des migrants, la Gaîté Lyrique de Paris ferme au public © X CAD

La Gaîté Lyrique a annoncé mardi sa fermeture au public, et ce “jusqu’à nouvel ordre”, 250 migrants mineurs isolés occupant la salle de spectacle parisienne dans l’attente d’une solution d’hébergement.

Si le communiqué de la salle souligne le “caractère subi et soudain de cette occupation” démarré le 10 décembre, il rappelle également “le caractère légitime de la revendication du collectif visant à obtenir un toit pour ces 250 personnes” tout en dénonçant “l’inaction” des services de la ville de Paris et ceux de l’Etat.

Interrogé par l’AFP lundi, David Robert, porte-parole de la Gaîté Lyrique, s’était déjà montré compréhensif envers le mouvement d’occupation, mené par des “jeunes super respectueux” réunis autour du Collectif des Jeunes de Belleville.

Dans le communiqué transmis mardi, la communication de la salle assure qu’il “est impensable, au risque de les mettre en danger, de rejeter ces personnes à la rue, au milieu du mois de décembre, alors que les températures avoisinent 0°”.

Mais M. Robert détaillait aussi “plusieurs centaines de milliers d’euros de pertes directes” en raison de l’annulation d’évènements privés et publics depuis le début de l’occupation.

La Gaîté Lyrique demande donc à la ville de Paris “de trouver sans délai une solution de relogement pour ces 250 jeunes, et ce quelle que soit la position de l’Etat”, qui est compétente en matière d’hébergement d’urgence.

“Nous ne disposons pas de locaux vides que nous pourrions utiliser du jour au lendemain“, avait fait valoir lundi auprès de l’AFP le premier adjoint à la maire de Paris, Patrick Bloche.

“Il s’agit d’une occupation illicite d’un bâtiment par des migrants reconnus majeurs par les services sociaux de la ville de Paris”, avait pour sa part souligné à l’AFP la préfecture de la région Île-de-France.

La ville de Paris avait déjà été confrontée entre avril et juillet 2024 à l’occupation par des mineurs isolés d’un de ses lieux, la Maison des Métallos, dans le 11e arrondissement. Ceux-ci avaient été relogés dans des gymnases, après un premier refus de réquisition du lycée Brassaï par la région.


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