Le processus d’ouverture à la concurrence des bus de la RATP pourrait être partiellement retardé puisque les appels d’offre concernant deux lots “sont sur le point d’être déclarés infructueux”, estime le groupe Gauche communiste, Ecologiste et Citoyenne au conseil régional d’Ile-de-France. De son côté, Ile-de-France Mobilités assure que le calendrier d’ouverture à la concurrence reste inchangé.
Alors que l’autorité organisant les transports, Ile-de-France Mobilités (IDFM), a prévu d’échelonner l’ouverture à la concurrence des bus exploités par la RATP à Paris et en petite couronne entre fin 2024 et fin 2026, deux lots “sont sur le point d’être déclarés infructueux !”, révèle le groupe dans un communiqué.
“Cette situation oblige IDFM à relancer les procédures d’appels d’offres” rendant “caduc”, le calendrier d’ouverture à la concurrence du réseau de bus de la RATP, selon le groupe d’élus régionaux, ce que conteste IDFM.
D’après les élus, IDFM “casse les conditions de travail des salarié.es” en favorisant le “dumping social” au profit d'”entreprises étrangères et de fonds d’investissements qui lorgnent les transports franciliens”.
De son côté, l’autorité des transports francilienne reconnait que deux appels d’offre sur douze ont été déclarés infructueux, mais c’est “pour s’adapter au cadre social qu’on a mis en place”, a indiqué un porte-parole. “Ce n’est qu’une application de la loi que nous avons réclamée”, affirme IDFM.
En décembre, les sénateurs ont en effet voté un échelonnement de l’ouverture à la concurrence des bus sur deux ans, au lieu d’un basculement de l’ensemble des 19 000 travailleurs et 308 lignes de bus à fin 2024, comme initialement prévu. Le texte prévoit également qu’aucun salarié ne puisse être transféré d’un dépôt de bus à un autre dans le cadre de cette ouverture à la concurrence.
“Donc le décalage entre le découpage (des lots) avant et après la loi ne pouvait plus coller”, détaille IDFM.
Les lots en questions, celui du Nord des Hauts-de-Seine et un autre du Nord de la Seine-Saint-Denis et du centre du Val d’Oise, ont donc été revus. L’un correspond à des lignes autoroutières et interurbaines et un autre à un réseau plus urbain, d’après IDFM. “Ca ne repousse pas l’ouverture à la concurrence”, assure l’autorité qui précise que les deux appels d’offre ont été relancés immédiatement. “Ils devraient être attribués dans le calendrier prévu”, promet IDFM.
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