Pour son 4ème rassemblement, le collectif “Aux Arbres Citoyens.nes de la Villette” donne rendez-vous ce samedi 23 novembre à 9h30 au square Forceval. ll présentera son projet pour redonner vie à cet espace où la préfecture de police de Paris avait installé un campement de toxicomanes consommateurs de crack utilisé entre septembre 2021 et octobre 2022.
Deux ans après l’évacuation du campement de toxicomanes installé square Forceval, le passage qui reliait sous le périphérique le quartier des Quatre-Chemins à Pantin et La Villette, reste muré. Coincé entre Paris (19ème arrdt), Pantin et Aubervilliers, le petit jardin a retrouvé son calme. Mais un projet de crématorium de la mairie de Paris pourrait le faire disparaître définitivement. Lui et ses arbres.
“Protéger 50 arbres“
Pour redonner un avenir à ce lieu, un collectif de riverains et d’associations se mobilise. Parmi les membres, A SOS 4 Chemins Pantin, Stop Béton Aubervilliers, le Collectif Climat Aubervilliers, Collectif de Paris 19, l’ASA PNE (Association pour le suivi de l’aménagement Paris Nord-est), le MNLE 93 (Mouvement national de lutte pour l’environnement). Baptisé “Aux Arbres Citoyens.nes de la Villette”, le collectif se réunira ce samedi matin pour “ré-affirmer notre opposition à l’implantation d’un crématorium dans ce square et protéger 50 arbres devant être abattu pour ce projet devant succéder à un an d’occupation indigne par des malades addicts aux drogues dont le crack“, explique-t-il. En avril 2023, il avait réuni plus de 150 habitants pour marrainer ou parrainer un arbre du square, avant d’organiser, en novembre suivant, une plantation de quelques nouveaux arbres et de fleurs pour marquer symboliquement sa détermination.
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“Créer un lieu vivant d’art urbain“
Deuxième objectif : “exiger la démolition des deux “murs de la honte” obstruant le passage sous périphérique et rendre à ce passage sa vocation de liaison douce piétonne et cycliste entre Pantin et Paris“. Le collectif présentera son projet, “Manifestation d’Intérêt“, pour “créer un lieu vivant d’art urbain“. “Ce projet repose sur notre vœu de voir un geste fort pour recoudre “la banlieue” et la capitale, un geste beau, un acte de co-construction habitants, artistes pour investir cet espace“, souligne-t-il.
La préfecture de police de Paris a fait savoir qu’elle “démolira à sa charge ces murs à la condition d’un passage sécurisé, éclairé, vidéo surveillé, et d’un projet d’animation pour le Passage Forceval et le square Forceval“, rappelle le collectif qui veut que le tunnel Forceval deviennent un lieu de création et d’exposition où pourront s’exprimer environ 70 artistes féminines de street-art. “Ce processus de création s’accompagnera d’une programmation d’événements culturels et festifs ouverts à toutes et tous, expositions, tables rondes sur l’art contemporain“, précise-t-il. La transformation du passage Forceval s’inscrirait ainsi dans la même perspective que la redynamisation du réseau d’artisans d’art du quartier des Quatre-Chemins à Pantin et du projet de reconversion de l’ancienne halle du marché Magenta.
La projet “Manifestation d’Intérêt” sera présenté à Bertrand Kern, maire (PS) de Pantin le 26 novembre avant d’être remis à Anne Hidalgo, maire (PS) de Paris, et à Laurent Nunez, préfet de police de Paris.
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Avec des vents dominants ouest ou sud-ouest, “un projet de crématorium” à l’extrémité est de Paris garantit des émissions vers … la banlieue. Le choix de cet emplacement par la mairie de Paris n’est surement pas un hasard.
De plus, les cimetières de Paris en banlieue ne manquent pas. Dont Pantin.
Pour les usines d’incinération, ordures ménagères, la seule à moitié sur Paris se trouve à l’est aussi, à cheval entre Ivry/Paris13. Les autres (qu’utilise Paris) sont en banlieue, pardi : écologie de Paris ! Et les dioxines se baladent, comme les camions-poubelles. Seules les voitures de banlieue ont un accès restreint .. à Paris.
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