Publicité
Publicité : LE NOËL DES GOURMANDS
Manifestation | Paris | 28/11
Réagir Par

Paris : des agriculteurs en colère érigent un mur devant l’Inrae

Paris : des agriculteurs en colère érigent un mur devant l’Inrae © Gregoire Campione AFP

Plus d’une centaine d’agriculteurs ont érigé jeudi à l’aube un mur de parpaings pour bloquer symboliquement l’entrée de l’Inrae, l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, a constaté un journaliste de l’AFP.

En théorie, “des instituts comme l’Inrae peuvent nous donner des moyens de remplir notre fonction de producteurs”, or “ce n’est plus le cas. Depuis des années, c’est la décroissance qui est organisée”, a lancé avec un haut-parleur Pascal Verrièle, secrétaire adjoint de la FDSEA Seine-et-Marne. “On finance un institut national à un milliard d’euros par an qui ne nous rapporte que des contraintes”, a renchéri Donatien Moyson, coprésident des JA IDF Ouest, auprès de l’AFP. “On est là pour lutter contre les entraves à l’agriculture”, a-t-il dit.

L’accès à la porte d’entrée du bâtiment n’est pas bloqué, avec un interstice entre le mur de parpaings et l’entrée du bâtiment.

Tagué en orange sur le mur d’environ deux mètres de haut, on peut lire “INRA escrolos”, tandis qu’une banderole affiche: “A vendre, ne sert plus à rien – Bail à céder – Economie réalisée: 1,1 Milliard €”.

Pas de tracteurs, pas d’engins: les agriculteurs, de tous âges, sont venus en voiture et en transports en commun pour manifester. Réunis très tôt, avant 6h, ils ont d’abord été bloqués et encerclés par les forces de l’ordre, puis, dans le calme, ont posé les parpaings devant l’Inrae pour ériger le mur. Vers 7h30, ils commençaient à se disperser.

“On a des restrictions d’usages de certains produits sans solutions alternatives efficaces, ce qui entraîne des pertes de production”, a témoigné Rémi Pierrard, producteur de betteraves et céréales installé près de Provins (Seine-et-Marne), membre du syndicat Jeunes Agriculteurs (JA).

“On nous a interdit un insecticide qui protégeait la betterave au début de sa croissance contre un puceron. Maintenant, on est obligé de traiter avec un pulvérisateur, un traitement bien moins efficace et moins respectueux de la faune auxiliaire, avec des pertes de productivité pouvant aller jusqu’à 50% par an”, a-t-il ajouté.

Mercredi, 28 actions ont eu lieu dans 24 départements, ont recensé les autorités, impliquant 1 600 personnes et 479 engins agricoles, dans des actions qui ont ciblé “davantage les bâtiments publics”.

L’alliance FNSEA-JA avait placé sa première semaine de mobilisation sous le signe de l’opposition au projet d’accord de libre-échange entre l’UE et des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Mais, pour sa deuxième semaine d’actions coordonnées, elle vise plus particulièrement ce qu’elle considère comme des “entraves” au travail des agriculteurs, comme des préfectures, agences de l’eau ou bureaux de l’Office français de la biodiversité (OFB).

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
Cet article est publié dans avec comme tags Agriculture, , Inrae,
Cet article est publié dans
Aucun commentaire

    N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

    Ajouter une photo
    Ajouter une photo

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Vous chargez l'article suivant