Née aux États-Unis en 1939 et résidant en France depuis plusieurs décennies, Barbara Chase-Riboud s’est principalement exprimée dans la sculpture. Elle est aussi poétesse et écrivaine. En cette rentrée 2024, huit musées parisiens organisent un parcours rétrospectif pour découvrir son œuvre multiforme à travers autant d’expositions.
“Quand Un Noeud Est Dénoué, Un Dieu Est Libéré” Tel est le nom de l’octuple exposition consacrée à l’artiste de son vivant. Une expérience inédite proposée par le Centre Pompidou, le Musée national des arts asiatiques-Guimet, le Musée du Louvre, le Musée d’Orsay, le Musée du quai Branly – Jacques Chirac, le Palais de la Porte Dorée, le Palais de Tokyo, le Cité de la Musique et la Philharmonie de Paris.
“Sculptures, dessins et poèmes, créés de 1958 à nos jours… chacune des institutions tisse un récit à travers une présentation conçue à chaque fois de manière spécifique, en conversation avec les différents parcours muséographiques et l’architecture de chaque lieu”, défendent les musées partenaires.
Née à Philadelphie en 1939, Barbara Chase-Riboud obtient d’abord sa licence de beaux-arts à la Tyler School of Art de l’université Temple. En 1958, elle s’inscrit à Yale, grâce à une bourse, et devient la première femme noire à être diplômée d’une maîtrise d’art et d’architecture dans cette prestigieuse université. Barbara Chase-Riboud part pour Londres, puis pour Paris, où elle s’installe en 1961. Elle y mènera une carrière de sculptrice et côtoie les artistes Alberto Giacometti, James Baldwin, Alexander Calder, Salvador Dalí, Max Ernst, Dorothea Tanning, Man Ray, Lee Miller, Henri Cartier-Bresson et le photojournaliste Marc Eugène Riboud, son premier époux.
Au-delà de la sculpture, Barbara Chase-Riboud est aussi poétesse et romancière. Son premier roman, La Virginienne, qui raconte une histoire d’amour entre une noire asservie et président des États-Unis fera scandale, en 1979.
Les huit musées parisiens se sont partagés les facettes de l’artiste. Au musée du quai Branly Jacques Chirac, dédié aux arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, on découvrira la sculpture monumentale Standing Black Woman / Black Tower (1973), dont “la forme monolithique” et “sa teinte monochrome font référence aux structures totémiques honorant les ancêtres qui ornent l’entrée des sanctuaires d’Afrique de l’Ouest”.
Le Salon de l’Horloge d’Orsay, logé derrière le cadran monumental de l’ancienne gare, présente pour sa part Time Womb “pour aborder les questions de temporalité dans son œuvre.” Au musée du Louvre, la figure de Cléopâtre, centrale dans l’œuvre de l’artiste depuis sa découverte de l’Égypte en 1958, s’exprime dans les collections des antiquités. Au Centre Pompidou encore, c’est un ensemble de cinq sculptures monumentales qui s’est faufilé au sein des collections du Musée national d’art moderne.
Les dates de fin d’exposition varient d’un musée à l’autre, du 15 décembre à Orsay, au 9 mars au Palais Beaubourg.
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