Loisirs | Paris | 13/04
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Paris : le Club de pétanque de Montmartre fait de la résistance

Paris : le Club de pétanque de Montmartre fait de la résistance © Clap

La mairie de Paris entend bien “reprendre possession du terrain” situé au sommet de la butte Montmartre et occupé sans titre par un club de pétanque, qui lui demande de ne pas l’expulser, ce que la justice vient d’autoriser.

“Il faut que la Ville puisse reprendre possession du terrain” niché entre des murs de la très chic avenue Junot, près du moulin de la Galette, défend Jean-Philippe Daviaud, délégué auprès du maire du XVIIIe arrondissement chargé du commerce.

Dans un arrêt du 3 avril, le Conseil d’Etat a donné raison à la mairie, contraignant le Club Lepic Abbesses Pétanque (Clap) à quitter “dans un délai de quinze jours” cet espace vert protégé, propriété de la mairie, qu’il occupe depuis un demi-siècle. En cas de refus, le club pourrait se voir infliger des pénalités à hauteur de 500 euros par jour de retard. Mais jeudi, les dirigeants du club ont demandé à la mairie “d’engager une vraie réflexion, un dialogue et de ne pas procéder à l’expulsion”.

Si les boulistes restaient au-delà du 19 avril, “il ne serait pas logique que la Ville renonce à ces pénalités”, répond M. Daviaud, qui dit “défendre les intérêts des Parisiens” face à une occupation “hors la loi” depuis 50 ans, “sans qu’aucune redevance ne soit versée”.

Si la mairie veut reprendre le terrain, elle n’a en revanche “aucune envie d’envoyer la police pour les déloger” et veut “trouver le moyen que le Clap continue à poursuivre ses activités”, mais en partageant l’espace, a-t-il expliqué. La mairie a choisi de concéder le terrain au gérant de l’hôtel voisin, qui a promis de verser une redevance annuelle de 60 000 euros, végétaliser la parcelle et l’ouvrir au grand public.
Contrairement à ce que redoutent les élus écologistes, alliés de la maire PS Anne Hidalgo et venus jeudi au soutien du Clap, le boulodrome “ne sera jamais privatisé au profit des clients” de l’hôtel, assure M. Daviaud, élu du groupe socialiste. Il prévoit “au moins six mois de travaux” visant notamment à détruire la buvette “totalement illégale” des boulistes et à l’aménagement d’une mare.

De son côté, le club fait de la résistance et multiplie les actions pour défendre son existence dans son cadre actuel. Après une conférence de presse et un dying ce jeudi, le Clap organise un buffet campagnard de soutien ce dimanche.

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