Un policier a été grièvement blessé au couteau par un homme, qui est décédé des suites d’une blessure par balle après le tir d’un autre agent, jeudi à Paris, près des Champs-Elysées, lors d’une agression “sans motivation terroriste ni lien avec les Jeux Olympiques”, selon le préfet de police.
Les faits se sont déroulés jeudi vers 19H15 rue Vernet, près des Champs-Elysées, dans le VIIIe arrondissement de Paris.
Des policiers de la direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police ont été appelés par un agent de sécurité privée d’une boutique Louis Vuitton pour signaler la présence dans le magasin “d’un homme porteur d’un couteau”, a rapporté devant la presse le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, à proximité du lieu de l’agression.
L’homme “s’est montré très résistant, s’est rebellé et assez rapidement s’est enfui”, avant d’être rattrapé par les policiers.
Le suspect, âgé de 27 ans, “leur a fait face en sortant un couteau” et a blessé un des fonctionnaires, selon M. Nunez.
Selon le parquet, à ce stade des investigations, “des coups de couteau auraient été portés par le mis en cause, présent au niveau du siège de Louis-Vuitton, sur un fonctionnaire de police.”
Un second fonctionnaire de police “aurait alors ouvert le feu à l’encontre du mis en cause”, qui est décédé des suites de ses blessures.
Le policier touché est “hospitalisé sans que son pronostic vital ne soit engagé”, selon le parquet.
Une enquête pour tentative de meurtre sur fonctionnaire de police a été ouverte. Le 1er district de police judiciaire est saisi.
Usage “proportionné”
Le policier blessé, touché “à la nuque, près des cervicales”, est en “urgence absolue mais ses jours ne sont pas en danger”, a aussi assuré M. Nunez.
“Au vu des faits qui me sont rapportés, l’usage de l’arme administrative est tout à fait proportionné”, a-t-il affirmé.
L’homme décédé est de nationalité sénégalaise et “connu des services de police”, selon une source policière.
Cette agression n’a “pas de motivation terroriste à ce stade, ni de lien avec les Jeux olympiques”, qui s’ouvrent dans une semaine, a assuré M. Nunez.
Le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a immédiatement apporté sur X son “soutien indéfectible” au policier blessé et à ses collègues.
Près du lieu de l’agression, un camion de déminage et au moins quatre camions de gendarmerie et quatre de police étaient stationnés, a constaté une journaliste de l’AFP. Des rubans encerclaient toute la zone. Les gendarmes ont garé des camions pour masquer la vue aux passants.
Mobilisation pendant les JO
Ces faits interviennent à huit jours de l’ouverture des Jeux olympiques, pour lesquels quelque 35 000 policiers et gendarmes et 18 000 militaires français seront mobilisés en moyenne chaque jour.
Depuis jeudi, et jusqu’au 26 juillet, le périmètre de sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme (SILT) est activé à Paris aux abords des quais de Seine, en vue de la cérémonie d’ouverture des JO-2024.
Quelque 326 000 spectateurs sont attendus le 26 juillet pour assister à la cérémonie, la première dans l’histoire des Jeux qui se déroulera hors d’une enceinte sportive.
La capitale est le théâtre ces derniers jours de plusieurs faits divers faisant craindre des actes terroristes.
Lundi, c’est un soldat du dispositif Sentinelle qui avait été blessé à l’arme blanche à la gare de l’Est par un homme, déjà connu pour un meurtre en 2018 et qui a été interné en psychiatrie après l’agression du militaire.
Mercredi, une personne a été tuée et six autres blessées par une voiture qui a foncé sur une terrasse de bar dans le XXe arrondissement. Là aussi, le conducteur, qui pourrait selon le parquet avoir agi de manière “intentionnelle”, a été admis jeudi en psychiatrie.
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