Environnement | Ile-de-France | 25/09
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Périph, avions, routes, prévention… l’Ile-de-France vote son “plan anti-bruit”

Périph, avions, routes, prévention… l’Ile-de-France vote son “plan anti-bruit” © Bruitparif

La région Ile-de-France a annoncé mardi un “plan anti-bruit” de 100 millions d’euros pour réduire, d’ici à 2030, les nuisances sonores notamment sur les routes franciliennes, dont le périphérique où la baisse de la vitesse maximale fait polémique.


Une vingtaine de mesures, présentées par la présidente du Conseil régional Valérie Pécresse (LR), visent à diminuer de 30% l’exposition à la pollution sonore, surtout liée au bruit routier, et protéger les 500 000 Franciliens qui en souffrent le plus. Selon une enquête réalisée auprès de 3 000 Franciliens, les bruits les plus gênants sont liés à 48% aux transports, dont 32% au trafic routier, 8% au trafic aérien et 3% au trafic ferroviaire, a détaillé Mme Pécresse lors d’une conférence de presse.

Le plan régional concentrera ses efforts sur les 100 principaux “points noirs” identifiés dans tous les départements franciliens, plus particulièrement les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis. Il ambitionne de “diviser par cinq les nuisances sonores” pour les riverains des 150 km de routes les plus bruyantes, en encourageant la pose de murs anti-bruit et d’enrobés phoniques sur les chaussées. “Les engagements financiers dans le cadre du nouveau contrat de plan État-Région augmenteront de 55% pour atteindre 28 millions d’euros”, détaille la région.

Valérie Pécresse, vent debout contre la décision de la maire de Paris Anne Hidalgo de baisser la vitesse maximale à 50 km/h sur le périphérique à compter du 1er octobre, contre 70 km/h actuellement, a réitéré sa proposition de financer pour moitié la pose d’enrobés phoniques neufs. Soit 15 millions d’euros.
Ces revêtements de chaussée, fait-elle valoir, sont plus efficaces que la réduction de la vitesse, mais nécessitent d’être renouvelés tous les dix ans. La région prévoit en outre de déployer 100 “radars sonores” contre les incivilités, pour verbaliser notamment les deux-roues équipés de pots d’échappement illégaux – ceux qui génèrent le plus de nuisances, a souligné Olivier Blond, président de l’observatoire BruitParif.
Pour réduire le bruit ferroviaire, les engagements financiers “doubleront pour atteindre 30 millions d’euros”, toujours dans le cadre du nouveau contrat de plan Etat-Région.

“On est très déçus par ce plan dont la répartition de l’enveloppe financière n’est pas claire. La région se focalise sur le périphérique, elle continue à mettre beaucoup d’argent sur les routes et, au final, ne fait rien pour réduire la place de la voiture”, a dit à l’AFP Kader Chibane, président du groupe écologiste au Conseil régional, où le plan sera soumis au vote jeudi.

“Un catalogue à la Prévert, avec des mesures pertinentes sur certains aspects, comme le dépistage des problèmes auditifs chez les jeunes, que nous soutiendrons. Néanmoins, ce plan n’est pas chiffré financièrement et aucun euro supplémentaire n’est décaissé. Il est prévu à budget constant, à partir de dispositifs qui existent déjà”, regrette-t-on du côté du groupe communiste, qui avait formulé 50 propositions pour réduire le bruit aérien et sur les routes.

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