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Justice | Paris | 24/07
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Photographe syrien blessé lors d’une manifestation à Paris : un commissaire de police mis en examen

Photographe syrien blessé lors d’une manifestation à Paris : un commissaire de police mis en examen © WCC_Domenjod

Un commissaire de police a été mis en examen en janvier pour des violences commises notamment contre un photographe syrien lors d’une manifestation en novembre 2020 à Paris, a indiqué mardi le parquet, confirmant une information du Monde.


D’après le ministère public, ce commissaire a été mis en examen le 25 janvier pour violences volontaires ayant entraîné une incapacité de travail de plus de huit jours par personne dépositaire de l’autorité publique, commises avec arme, au préjudice de deux personnes.
Le fonctionnaire, âgé de 33 ans, a aussi été mis en examen pour violences volontaires sans incapacité de travail par personne dépositaire de l’autorité publique au préjudice d’une personne.
“Il n’a pas été placé sous contrôle judiciaire”, a précisé le parquet.
Son avocate, Me Anne-Laure Compoint, n’a pas souhaité commenter.
Le 28 novembre 2020, lors d’une manifestation contre la loi dite “de sécurité globale” où il dirigeait une trentaine d’agents d’une Brigade de répression des actions violentes motorisée (BRAV-M), il est soupçonné d’avoir notamment fracturé le nez d’un photographe syrien, Ameer Al-Halbi, ex-collaborateur de l’AFP en Syrie.
Le journaliste, alors âgé de 24 ans, se trouvait sur le terrain comme photographe indépendant lors de cette manifestation organisée également contre les violences policières.
Après les faits, Ameer al-Halbi avait raconté à l’AFP qu’au moment des échauffourées en fin de manifestation place de la Bastille, il avait pris “des photos de policiers qui étaient en train de frapper quelqu’un”.
Quelques minutes plus tard, “les policiers sont arrivés et d’un coup je me suis retrouvé au sol, je ne me suis pas rendu compte de ce qui s’est passé”.
Son avocat Hugo Lévy a relaté au Monde que le photographe restait “traumatisé physiquement, psychologiquement et professionnellement” par les faits.
“Après avoir traversé la guerre en Syrie entre 2011 et 2016, être blessé, en France, en 2020, en faisant son travail de journaliste, c’est difficile pour lui”, a-t-il ajouté.
Dans un autre dossier, ce même commissaire a été placé, le 17 janvier 2024, sous le statut plus favorable de témoin assisté. L’enquête concerne la blessure d’un syndicaliste éborgné par une grenade lors d’une manifestation contre la réforme des retraites à Paris, le 23 mars 2023.
Le commissaire, rompu aux manifestations, a reçu plusieurs fois les honneurs de sa hiérarchie. Lui et ses services font toutefois l’objet de plusieurs plaintes pour violences et il est mis en cause dans au moins une troisième affaire, où il est visé par un signalement.

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