Une cérémonie symbolique de pose de la première pierre s’est tenue mercredi à Sevran pour le chantier de la future piscine qui accueillera un bassin de natation des JO de Paris, traduction de l’héritage des Jeux promis au département le plus pauvre de France métropolitaine.
Face au terrain boueux où s’érigera l’équipement, élus franciliens, comme le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis (PS) Stéphane Troussel et le président de la Métropole du Grand Paris Patrick Ollier, la députée Clémentine Autain (Nupes), et représentants des pouvoirs publics ont posé une première pierre symbolique en remplissant d’eau un bassin en plexiglas installé sur un muret de parpaings.
“L’héritage doit avoir un impact concret pour nos habitants. Ils ne doivent pas regarder de loin des événements tout près d’eux auxquels ils ne pourraient pas accéder. C’est cette promesse qui nous détermine à agir ensemble et cette première pierre en est le symbole”, a déclaré dans son discours le maire (DVG) de Sevran, Stéphane Blanchet, disant son espoir que les JO “transforment” l’image de ce territoire populaire.
Deux bassins provisoires qui ont été achetés par le comité d’organisation des JO de Paris, et seront utilisés au sein du Paris La Défense Arena à Nanterre pour les épreuves de natation en juillet, vont être démontés et légués à deux villes de Seine-Saint-Denis. Après la fin de la compétition, l’un ira à Sevran (bassin de 50 m), l’autre à Bagnolet (bassin 25 m).
À Sevran, cette nouvelle infrastructure viendra compléter un bassin déjà existant, datant de 1976, et permettra de tripler les capacités d’accueil des scolaires à la piscine. Le projet va coûter au total 26 millions d’euros (dont 1,9 million à la charge de la ville) car il faut construire tout l’équipement, le legs étant juste le bassin.
“On s’était donné cet objectif de profiter de Jeux, qui mobilisent des bassins pour organiser des compétitions, que ces bassins profitent au maximum aux habitants au lendemain des Jeux comme piscines de proximité”, a indiqué Marie Barsacq, directrice héritage de Paris-2024.
Le département de Seine-Saint-Denis est sous-doté en équipements aquatiques, avec 60 mètres carrés de bassin pour 10.000 habitants, contre 160 mètres dans la région Ile-de-France et 260 mètres carrés au niveau national, rappelle le comité d’organisation. Un enfant sur deux entrant au collège ne sait pas nager dans ce département.
Avec notamment la nouvelle piscine de Marville et le Centre aquatique olympique de Saint-Denis, il y aura fin 2024 39 piscines en Seine-Saint-Denis, selon le conseil départemental. Le comité d’organisation a aussi développé des cours d’apprentissage de natation, avec le soutien financier d’EDF.
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