Justice | | 27/02
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Prison avec sursis pour les gérants du tripot clandestin à Pantin

Prison avec sursis pour les gérants du tripot clandestin à Pantin © Tom und Nicki Loschner

Ils organisaient des parties clandestines de poker dans un appartement de Pantin (Seine-Saint-Denis): les deux gérants du tripot ont été condamnés mardi à 18 mois et deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobigny.

Le tribunal n’a pas retenu la circonstance aggravante d’infraction commise en bande organisée et a prononcé des peines légèrement inférieures aux deux ans d’emprisonnement avec sursis requis lors de l’audience tenue le 5 février. Les deux hommes ont par ailleurs été relaxés pour des opérations de crédits car “les prêts (accordés à certains joueurs) n’étaient pas établis à titre onéreux”, selon les conclusions du jugement.

Des montres Rolex, placées sous scellé, ont été confisquées et les deux hommes ont été condamnés à 30 000 euros et 40 000 euros, la plus lourde amende incombant au propriétaire du logement où se tenait le cercle de jeux.

Alors que le procureur demandait la confiscation de cet appartement, le tribunal a tranché pour une simple confiscation immobilière à hauteur de 50 000 euros, soit le montant estimé des gains perçus par chacun des co-organisateurs des jeux clandestins.

De juillet 2022 à mars 2023, des groupes d’environ huit personnes se réunissaient pour jouer au poker deux fois par semaine. D’après des joueurs, le cercle existait depuis sept ans, avec une activité soutenue pendant les confinements.

Sur les comptes du propriétaire de l’appartement, des virements de plus de 110 000 euros avaient été effectués par 39 personnes depuis 2019, avait relevé le procureur.

Les virements ne sont qu’une “infime partie des sommes concernées par ce cercle de jeu”, avait-il estimé.
Jeudi, l’homme âgé de 49 ans a été reconnu coupable de travail dissimulé pour l’emploi des trois serveuses qui fournissaient boissons et nourriture lors des parties.

Trois mois de prison avec sursis et 1 000 euros d’amende avaient été requis contre celles que les joueurs payaient environ 150 euros en jetons : elles n’ont été condamnées qu’à payer l’amende. “Cette décision est paradoxale car elle reconnait que ma cliente est victime de travail dissimulé, mais, dans le même temps, la juge coupable d’avoir participé à la tenue de ces jeux clandestins,” a déploré Me Mamlouk, conseil d’une des trois serveuses, seul avocat à s’être présenté mardi à la lecture du délibéré.
Poursuivie pour opération de crédit et non justification de ressources, l’épouse du propriétaire de l’appartement a, elle, été relaxée.

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