Pendant plusieurs semaines depuis la mi-novembre, deux classes d’Ulis (enfants porteurs de handicap, comme des troubles autistiques) des écoles Bled et de la Pie, à Saint-Maur-des-Fossés, ont bénéficié de séances d’équitation aux écuries de Condé, dans la ville. Une initiative de la Fédération française d’équitation (FFE) dans le cadre des Jeux olympiques de 2024, aux résultats spectaculaires.
Durant ces huit séances, les enfants ont pu prendre soins des poneys et des chevaux avant de les monter. Petit à petit, les élèves se sont familiarisés avec les chevaux et ont gagné en confiance, surmontant leur peur. “J’avais un élève qui ne parlait pas du tout avant le projet, témoigne Laura Petit, enseignante. Tout au long ses séances, il a su s’ouvrir aux animaux, et pour la première fois, j’ai pu l’entendre parler”, confie-t-elle, émue. Solène Ballestra, également professeure des écoles, a pour sa part constaté les progrès réalisés dans les binômes formés par les enfants lorsqu’ils s’occupent des poneys. “De manière générale, ces élèves avaient des difficultés à s’ouvrir et donc à effectuer des travaux en groupe ou même à exister comme un groupe“, détaille-t-elle. “C’est la meilleure sortie de ma vie !” glisse un élève.
Ce lundi 22 janvier constituait le point d’orgue du projet, occasion d’inviter les parents, les élus et la presse pour découvrir l’expérimentation. Développé par la la FFE, le programme Cheval et diversité vise à s’appuyer sur le cheval comme moyen d’inclusion, d’insertion, de mise en confiance. À Saint-Maur-des-Fossés, c’est dans le cadre familial des écuries de Condé qu’il a pu prendre place, sous la houlette de Nathalie de Stefano et Jennifer Jammes, sociétaires de l’écurie et encadrantes du programme, qui ont pris le temps de tisser des liens avec chacun des seize enfants participants. “Ce sont des enfants comme les autres, il ne faut pas les mettre de côté. Les voir progresser en si peu de temps comme ceci, c’est très gratifiant, d’autant plus que nous nous sommes vraiment rapprochés d’eux au cours de ces huit semaines”, témoigne Jennifer Jammes.
“C’était très important que les élus soient là pour constater le bienfait de l’expérience. Ils pourront peut-être nous aider à financer le projet pour l’année prochaine”, espère Nathalie De Stefano, qui rêve de voir l’expérience reconduite.
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