100% électrique et sans réservation, la navette des seniors a commencé ses tournées depuis mardi à Saint-Denis. Ce nouveau service municipal s’ajoute à la “ligne bleue” de transport à la demande créée depuis 2012, dédié exclusivement aux personnes âgées.
C’était une promesse de la campagne municipale de 2020 : la navette promise par la majorité du maire (PS) de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, est devenue une réalité à l’occasion de la “Semaine bleue”. Ce bus de 21 places réservé aux personnes âgées double le service à la demande en porte-à-porte et sur réservation de la ligne bleue.
Deux arrêts prévus mi-2025 pour desservir le centre-ville
La nouvelle ligne parcourt depuis le 1er octobre une boucle au départ de la maison de quartier Floréal avec trois passages (à 8h30, 10h00 et 11h30), trois jours dans la semaine : le mardi, le vendredi et le samedi. Pour l’instant, son trajet compte sept arrêts (Maison de quartier Romain Rolland, Maison des seniors, Porte de Paris, Marché, Jean Cocteau, place Clovis Hugues). Deux autres s’ajouteront à la mi-2025, une fois les travaux de la place Jean Jaurès achevés, pour desservir le magasin Carrefour et l’hôtel de ville. Prix du ticket : 1,50 euros dans le cas de l’achat d’un carnet de 10 tickets. Comme pour la “Ligne bleue”, l’âge pour bénéficier du service de transport est de 70 ans ou 60 ans pour les titulaires d’une carte de handicap.
“Solutions limitées” pour l’opposition
Pour Sofia Boutrih, élue d’opposition (PCF) “cette navette ne remplacera jamais le service public de transport offert auparavant par les lignes de bus 153, 253 et 239. Vous nous faites payer au sens propre comme au figuré la suppression des bus RATP dans le centre-ville. Vous tentez maintenant de rattraper cette erreur en proposant des solutions limitées“, a-t-elle fustigé lors du dernier conseil municipal, le 19 septembre. En fait, les trajets de ces trois lignes ont été détournés début février 2023 par la municipalité dans le cadre du réaménagement du centre-ville. Une pétition portée par un collectif d’habitants contre la suppression des six arrêts de bus concernés a recueilli 5 600 signatures.
Le Défenseur des droits, saisi par ce collectif, a toutefois considéré qu’il n’y avait pas de rupture d’égalité.
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