Accès aux soins

Une nouvelle Maison pluri-professionnelle de santé à Chennevières-sur-Marne : quand les ostéopathes attirent les médecins en ville

Quatre généralistes, dont un urgentiste, et une gynécologue, sont venus s’installer à Chennevières-sur-Marne, ainsi qu’un infirmier, une psychomotricienne, une podologue, grâce au projet de Maison pluri-professionnelle de santé mené par des ostéopathes, dont Xuan Maxel aujourd’hui président de cette MPS. Installé à Chennevières, ce dernier cherchait à travailler en réseau. Dès 2018, un projet de maison commune germe autour de trois ostéopathes, une psychologue et plusieurs médecins. Le Covid et autres aléas vont retarder l’initiative. Entre le début du projet et son aboutissement, l’équipe se renouvelle ainsi à 90%. Seuls les ostéopathes et la psychologue restent du noyau de départ, mais de nouveaux médecins vont se joindre à eux.

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Avec le concours financier de l’Agence régionale de santé (ARS) et du Conseil régional d’Ile-de-France, qui apportent chacun 250 000 euros, comme pour chaque projet de Maison pluri-professionnelle de santé, les aides à l’installation des médecins de l’Assurance Maladie et de l’ARS, ainsi que les aides de l’intercommunalité et le soutien des villes de Chennevières, qui a aussi facilité la négociation avec les bailleurs, Noiseau, La Queue-en-Brie, Ormesson et Villecresnes, l’assistance technique de l’URPS et du cabinet Hippocrate développement, le projet réussit à aller au bout. La nouvelle MPS a été inaugurée ce jeudi 17 octobre.

Une Maison pluri-professionnelle de santé, et non un cabinet médical qui réunirait plusieurs libéraux, insiste Xuan Maxel. “La différence est que la communication entre les soignants n’est pas seulement informelle, nous avons minimum deux réunions par mois, voire plus si cela est nécessaire”, détaille le président de la MPS.

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Prise en charge des petites urgences

Alors que les urgences sont régulièrement engorgées, la MPS est en lien avec le 15, dans le cadre du dispositif du SAS qui organise la coopération entre les urgences hospitalières et la médecine de ville. “Sur notre secteur (Chennevières, Ormesson, La Queue-en-Brie et une partie de Noiseau), 20% des passages aux urgences ne sont pas suivis d’une hospitalisation et pourraient être évités“, indique Xuan Maxel (au micro dans la photo ci-dessous). “La présence d’un médecin urgentiste nous permet également de traiter des patients qui ont des besoins de soins ambulatoires, sans nécessiter tous les moyens des urgences. C’est le cas, par exemple, de diabétiques en hyperglycémie, qui peuvent être perfusés ici.”

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Prochaine étape pour la maison de santé canavéroise, la création d’une CPTS (Communauté professionnelle territoriale de santé). Dans le Val-de-Marne, des premières CPTS ont, par exemple, mis en place des numéros uniques d’appel pour avoir un rendez-vous chez un médecin très rapidement en cas de petite urgence. “Mais, pour l’instant, on souhaite d’abord consolider la Maison. Nous recherchons encore deux kinés avant de lancer d’autres projets”, indique son président.

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Le mois sans tabac : Ensemble, relevons le défi pour la santé publique

Chaque année, le mois de novembre marque un rendez-vous incontournable pour la santé publique : le Mois sans tabac. Cette campagne nationale, impulsée par le ministère de la Santé et Santé publique France, vise à encourager les fumeurs à arrêter la cigarette pendant 30 jours. Une période déterminante, car s’abstenir de fumer pendant un mois multiplie par cinq les chances d’arrêter définitivement. Avec près de 75 000 décès attribuables chaque année au tabac en France, le tabagisme reste la première cause de mortalité évitable. Dans le département du Val-de-Marne, 23,6 % des habitants de plus de 15 ans se déclarent fumeurs réguliers. Au-delà de son coût humain, le tabac représente également une charge économique importante, avec des coûts liés aux soins, aux arrêts de travail et aux maladies chroniques associées.

Face à ces constats, il est primordial de renforcer les actions de prévention et d’accompagnement pour réduire la prévalence du tabagisme, en particulier chez les jeunes et les populations vulnérables. Consciente de cet enjeu, la CPAM du Val-de-Marne agit concrètement à travers plusieurs initiatives. Chaque année, des appels à projets sont lancés pour soutenir les actions locales de prévention, notamment autour des addictions. En 2023, ces appels ont permis de financer 6 projets, dont plusieurs programmes d’accompagnement pour les jeunes, un public particulièrement sensible aux comportements à risque. Des interventions ont été menées dans les collèges et lycées du département par nos éducateurs en santé pour sensibiliser aux dangers du tabac, mais aussi aux autres addictions.

Toute personne souhaitant arrêter de fumer peut gratuitement :
– Bénéficier du e-coaching gratuit et à portée de main avec l’application Tabac info service.
– Profiter d’un suivi téléphonique avec un tabacologue en appelant le 39 89

Prévention

Mois de la santé masculine

L’Association Française d’Urologie (AFU) lance de son côté la 2ème édition de “Novembre au Masculin” pour sensibiliser les hommes aux problèmes de santé spécifiques et briser les tabous qui freinent l’accès aux soins. Objectif : aborder des thèmes comme le cancer de la prostate et des testicules, les troubles érectiles et de l’éjaculation, la fertilité et la contraception masculine. Dans le Val-de-Marne, le centre commercial Aushopping de Val-de-Fontenay organise notamment une journée complète de sensibilisation et dépistages, samedi 16 novembre, en partenariat avec  l’Institut de Cancérologie Pôle Île-de-France Est. Plus d’infos

L’association Aides organise une maraude de prévention contre le VIH dans le bois de Vincennes

Alors que s’approche la Journée mondiale de lutte contre le Sida, l’association Aides organise une maraude auprès des travailleuses du sexe du bois de Vincennes ce vendredi 15 novembre après-midi.

Cette verticale santé est publiée un jeudi sur deux, hors vacances scolaires et jours fériés. Si vous souhaitez partager une information ou une initiative concernant la santé en Val-de-Marne, n’hésitez par à nous contacter à redaction@citoyens.com.
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Mois sans tabac : les initiatives en Val-de-Marne

Alors que le tabac est responsable de 75 000 décès chaque année en France, dont 46 000 par cancer, un quart de la population adulte fume quotidiennement. Et pourtant, la majorité souhaite arrêter, souligne le Comité national contre le tabagisme. C’est tout l’enjeu du Mois sans tabac que d’inviter les fumeurs à relever le défi. Car “1 mois sans fumer, c’est 5 fois plus de chances d’arrêter”, rappelle le slogan de cette manifestation. Dans ce contexte, des initiatives de prévention se tiendront à Villiers (opération de sensibilisation au marché le 21 novembre en présence d’éducateurs en santé de la Cpam), à Vincennes le 20 novembre (permanence de la Ligue contre le cancer en cœur de ville de 15h à 17h). Un site internet national propose également de s’inscrire pour participer au Mois sans tabac, qui compte déjà près de 130 000 volontaires. Voir le site

À noter, aussi, l’organisation de la 3e édition de la Verticale de Mondor, course contre la montre en individuelle ou en relais 2 membres par équipe (à destination des professionnels du groupe hospitalier), qui se tiendra le vendredi 29 novembre.

Epidémiologie

Épidémie de coqueluche en Île-de-France

La coqueluche connaît une recrudescence depuis le début de l’année. Le dernier pic remonte à 2017-2018, indique l’Observatoire régional de santé. Cette infection respiratoire bactérienne se transmet par contact direct. Elle est très contagieuse (15 à 17 personnes dans une population non vaccinée). Les risques de complication concernent surtout les nourrissons. La vaccination des nourrissons est obligatoire depuis 2018 et celle des femmes enceintes est recommandée.

Innovation

Un challenge IA contre la sclérose en plaque

La Région Île-de-France et l’Hôpital Fondation Rothschild lancent un Challenge IA pour lutter contre la sclérose en plaques à l’aide de l’intelligence artificielle. Ce concours, doté de 500 000 euros, soutient des projets pour améliorer le diagnostic de cette maladie neurologique, qui touche environ 3 millions de personnes dans le monde, dont 130 000 en France. Les candidatures, qui peuvent être portées par des entreprises ou de consortiums avec un laboratoire, sont ouvertes jusqu’au 6 décembre 2024.
Plus d’infos

Le CHIC expérimente la thérapie génique pour la DMLA

L’équipe d’ophtalmologie du Centre hospitalier intercommunal de Créteil (CHIC), dirigée par le Pr Eric Souied, a inclus le premier patient de l’Union européenne atteint de DMLA exsudative dans un protocole de thérapie génique de phase 3. Cette thérapie pourrait permettre aux patients de produire leur propre traitement après une seule intervention chirurgicale, remplaçant les injections régulières d’anti-VEGF actuellement nécessaires. Si les résultats sont concluants, ce traitement pourrait transformer la DMLA exsudative de maladie chronique en affection potentiellement curable.

Agenda

Colloque hygiène et santé dans le Val-de-Marne
Samedi 23 novembre au Pavillon des archives de Créteil

Des mesures communales d’assainissement aux bains douches, d’une épidémie de choléra à la lutte contre la tuberculose en passant par l’organisation des soins à Charenton, chercheurs et membres des sociétés savantes questionneront la politique hygiéniste et l’histoire de la santé en Val-de-Marne. Colloque organisé par le service archives du conseil départemental, en partenariat avec le Comité de liaison des sociétés d’histoire et d’archéologie du Val-de-Marne (Clio 94).

Samedi 23 novembre de 9h15 à 17h30 au Pavillon des Archives départementales.
10, rue des Archives à Créteil