Santé | Val-de-Marne | 04/04
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Santé en Val-de-Marne #3 : sages-femmes référentes/dépression post-partum/podcast

Santé en Val-de-Marne #3 : sages-femmes référentes/dépression post-partum/podcast © CD

Au sommaire de notre verticale santé cette semaine : un entretien avec Michelle Bachelard, présidente de l’Ordre des sages-femmes du Val-de-Marne, explique le principe de la sage-femme référente et l’importance du suivi pendant, mais, aussi, après la grossesse, notamment pour lutter contre la dépression post-partum. Un sujet également pris à bras-le-corps par les centres de protection maternelle infantile (PMI) du département. Au menu aussi : une initiative de podcast pour lire à l’hôpital, et encore la certification du groupe hospitalier Mondor, invité à réhabiliter certains locaux.

Maternité

Une sage-femme référente : pour quoi faire ?

Depuis le début de l’année, les femmes enceintes peuvent déclarer une sage-femme référente. Cette nouvelle mission pour les sages-femmes vise à suivre la grossesse sur la durée en faisant le lien entre les différents protagonistes (maternité, préparation à la naissance, échographie, obstétricien, rééducation). Explications avec Michelle Bachelard, présidente de l’Ordre des sages-femmes du Val-de-Marne. Le conseil départemental de l’Ordre des sages-femmes est garant de la déontologie des praticiens du territoire (environ 450 sages-femmes dans le département) et accompagne les professionnels qui s’installent.

Un fil conducteur

“Le fait d’être sage-femme référente permet d’avoir un fil conducteur tout au long de la grossesse, avec un historique complet. C’est important lorsque plusieurs acteurs gravitent autour de la patiente”, explique Michelle Bachelard. Un rôle qui était déjà implicitement tenu par les sages-femmes, qui proposent souvent de la préparation à l’accouchement et de la rééducation du périnée après la grossesse, mais qui se trouve ainsi “officialisé”, “reconnu”.

Cette verticale santé est publiée un jeudi sur deux, hors vacances scolaires et jours fériés. Si vous souhaitez partager une information ou une initiative concernant la santé en Val-de-Marne, n’hésitez par à nous contacter à redaction@citoyens.com.
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Prévenir la dépression post-partum

L’enjeu est aussi de suivre la mère après l’accouchement, et pas seulement avant “Souvent, on est surcouvée pendant la grossesse, et après la naissance, il n’y a plus personne. Des femmes peuvent se retrouver rapidement seules du matin au soir, alors que c’est un moment de la vie où l’on a besoin d’être très entourée.”

Michelle Bachelard, présidente de l’Ordre des sages-femmes du Val-de-Marne et praticienne à Nogent-sur-Marne

Le suivi, après l’accouchement, par la sage-femme référente, vise donc également à prévenir la dépression périnatale, qui concerne 10% à 20% des mères. Selon l‘Enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles, rendue publique ce 3 avril par Santé Publique France, le suicide est désormais la première cause de mortalité post-partum, même s’il reste rare (45 décès sur la période 2016-2018 en France). “Notre rôle est de dépister d’éventuels signes de dépression, pour pouvoir orienter. Il ne s’agit pas de remplacer un psy”, précise la présidente de l’Ordre.

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Pourquoi déclarer son médecin traitant ?
Cette démarche est recommandée pour être mieux soigné, grâce à un suivi adapté à votre état de santé par un médecin qui vous connaît et vous oriente dans le système de santé. Cela permet également d’être mieux remboursé quels que soient les soins réalisés.

Si vous êtes atteint d’une affection longue durée ?
Comme les autres assurés, vous devez avoir désigné un médecin traitant. Il peut être un médecin généraliste ou un médecin spécialiste de la maladie. C’est lui qui établira votre protocole de soins.

Si vous êtes en ALD et vous n’avez pas de médecin traitant ?

✅   Prenez contact avec la CPTS de votre territoire :
Les Communautés Professionnelles Territoriales de Santé sont des structures collaboratives qui visent à améliorer la santé et l’accès aux soins des habitants. Ces structures sont pleinement impliquées dans la recherche d’un médecin traitant pour les personnes en ALD.
Lien pour trouver la CPTS de son territoire

✅  Si vous n’êtes pas sur un territoire couvert par une CPTS, appelez la Mission Accompagnement Santé de la CPAM du Val-de-Marne : L’Assurance Maladie propose un accompagnement personnalisé pour mieux vous orienter dans le parcours de santé et accéder à vos droits et soins.
Contactez le 01.80.51.42.46, en indiquant vos coordonnées sur le répondeur : un conseiller accompagnement santé de la Misas vous rappellera dans les plus brefs délais.

Dépression post-partum : campagne de sensibilisation en Val-de-Marne

Le conseil départemental a également pris le sujet de la dépression périnatale à bras-le-corps, via ses 71 centres de protection maternelle infantile (PMI) et ses 51 centres de santé sexuelle, grâce à une campagne d’affichage invitant à “briser le tabou”, explique le département, et à oser parler de son mal-être, même si l’on est sensée nager dans le bonheur. “D’après l’enquête nationale périnatale publiée en 2021, environ 17% des femmes déclarent que la période écoulée depuis la naissance a été ressentie comme difficile ou très difficile. Plus d’un tiers des femmes ont moins de trois personnes proches qu’elles pourraient solliciter en cas de graves difficultés personnelles”, chiffre le département.

Initiatives

Mots parleurs : un podcast pour faire lire les jeunes à l’hôpital

Pour encourager la lecture des jeunes à l’hôpital, l’AP-HP et le Centre national du livre (CNL) ont développé une série de podcasts qui se déroulent chacun dans un hôpital, et proposent à des jeunes patients de lire à voix haute et raconter une histoire. Fil conducteur : le thème de la peur.

Exemple dans le Val-de-Marne, à l’hôpital Bicêtre, avec l’épisode numéro 5, autour de “La peur de loup” de Nane Vézinet, Jean-Luc Vézinet et Sandra Lizzio. Les enfants participent également en dessinant.

Participez

Vous consommez régulièrement des substances psychoactives (médicament, drogue, alcool, tabac…) ? Participez à la grande étude comparative des pratiques addictives.

La Communauté de Patients pour la Recherche de l’AP-HP vient de lancer une étude dédiée au suivi de personnes ayant un usage régulier de substances psychoactives (alcool, tabac, cannabis, cocaïne, médicaments antalgiques, …) et invite les usagers à y contribuer via internet, dans le cadre de son projet ComPaRe Pratiques addictives.

Piloté par le docteur Guillaume Airagnes, psychiatre-addictologue et chercheur en épidémiologie, ce projet collaboratif de recherche espère suivre au long cours plus de 20 000 usagers.

Lien pour participer

Hôpital

Le groupe hospitalier Mondor certifié par la Haute autorité de santé, mais invité à rénover ses locaux de psychiatrie

Les cinq hôpitaux du GHU Mondor (AP-HP), Albert-Chenevier/Henri-Mondor, Dupuytren, Emile-Roux et Georges-Clémenceau, viennent de passer le cap de nouvelle certification de la HAS (Haute autorité de santé). Les résultats sont les suivants :

  • 97 % et 98 % de conformité sur le chapitre relatif au patient ;
  • 95 % et 96 % de conformité sur le chapitre relatif aux équipes de soins ;
  • 96 % et 93 % sur le chapitre relatif à l’établissement/la gouvernance.

Concernant les points d’amélioration, les experts visiteurs ont estimé “qu’une réhabilitation bâtimentaire des locaux de psychiatrie du site d’Albert-Chenevier devait être menée”, indique néanmoins l’AP-HP.

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