Accès aux soins

Spécialité par spécialité, les délais d’attente moyens pour obtenir un RDV médical en Val-de-Marne

La fondation Jean Jaurès a réalisé une étude sur les délais d’obtention d’un RDV chez un professionnel de santé, spécialité par spécialité, et département par département, en partenariat avec la plate-forme de prises de RDV Doctolib. “L’objectif ? Verser au débat public sur l’accès aux soins des statistiques inédites, afin de dresser un panorama réaliste des délais d’octroi de rendez-vous en médecine de ville”, motive Jean-Urbain Hubau, directeur général France de Doctolib. Du côté de la fondation, Roman Bornstein, codirecteur des études, rappelle que lors d’une étude précédente sur la vision de la société idéale, menée auprès de 8 000 personnes, la réponse arrivée en tête, à raison de 66% des répondants, était de “trouver des services et des professionnels de santé facilement accessibles.”

L’étude, qui s’appuie sur un échantillon de plus de 200 millions de consultations effectuées auprès de 75 000 professionnels de santé inscrits sur Doctolib, donne à voir les disparités entre territoires et les délais parfois très longs pour obtenir un RDV chez un spécialiste. Si l’on regarde le verre à moitié plein, elle montre aussi “qu’environ 40 % des consultations en médecine générale et en pédiatrie libérales sont réalisées dans les 48 heures suivant la prise de rendez-vous, et que 20 % des consultations auprès de spécialités réputées très difficiles d’accès sont réalisés en moins d’une semaine”, relève Jean-Urbain Hubau.

Voir l’intégralité de l’étude, des statistiques et des analyses

Ci-dessous les résultats, au niveau du Val-de-Marne. Attention, les données sont calculées en délai médian et non en délai moyen. (La médiane divise une série statistique en deux parts égales, alors que la moyenne est la somme des valeurs de la série, divisée par le nombre de valeurs de cette même série) On y constate, que, s’il est plus compliqué d’accéder à un médecin généraliste en Val-de-Marne, le délai d’attente pour un spécialiste est inférieur à la médiane. À titre de comparaison, il faut plus de trois mois pour avoir un RDV avec un cardiologue ou un ophtalmologue dans les Deux-Sèvres.

Les résultats en Val-de-Marne, par délai médian d’attente

Cette verticale santé est publiée un jeudi sur deux, hors vacances scolaires et jours fériés. Si vous souhaitez partager une information ou une initiative concernant la santé en Val-de-Marne, n’hésitez par à nous contacter à redaction@citoyens.com.
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La CPAM du Val-de-Marne lance VIP94 – Votre Info Pratique, une web application destinée aux professionnels de santé

La nouvelle application web de la CPAM du Val-de-Marne permet aux professionnels de santé de retrouver en un clic de l’information lisible et ciblée (actualités, informations réglementaires et conventionnelles, conseils pratiques, liens utiles, etc.) en lien avec chaque activité professionnelle.

Gratuit, facile d’accès et disponible sur tous les appareils, VIP94 c’est la bonne dose d’information à portée de main pour les médecins généralistes et spécialistes, centres de santé, pharmaciens, sages-femmes, infirmiers, chirurgiens-dentistes, masseurs-kinésithéra­peutes, pédicures-podologues, orthophonistes, orthoptistes, laborantins, fournisseurs de biens médicaux, ambulanciers, taxis.

Plus d’informations

10 millions d’euros de fraude détectés par l’Assurance Maladie en Val-de-Marne

Dans le cadre de la lutte contre la fraude aux remboursements de Sécurité sociale en 2023, l’Assurance Maladie a détecté près de 466 millions d’euros de fraude au niveau national. Les fraudeurs peuvent être des assurés, professionnels de santé et établissements. L’année 2023 a vu une hausse des poursuites engagées et des pénalités financières, en particulier dans le cadre des campagnes de contrôle et d’enquête ciblant les centres de santé, qui ont abouti à 21 déconventionnements. Il y a quelques jours, une nouvelle série de déconventionnements a du reste été annoncée, concernant des centres dentaires.
Un autre fait marquant, retient l’Assurance Maladie, a été le plan d’action national contre les pratiques frauduleuses des audioprothésistes, qui a conduit à détecter et stopper 21,3 millions d’euros de fraudes.

Centres de soins dentaires et audioprothésistes en tête des arnaques

Dans le Val-de-Marne, la Caisse primaire départementale a détecté 365 cas de fraudes pour un montant total 10, 5 millions d’euros. “84% de ce préjudice (soit près de 8, 8 millions d’euros) est à l’initiative d’offreurs de soins. Les centres de santé dentaires ou des sociétés d’audioprothésiste font partie des acteurs à l’origine du plus grand nombre d’infractions commises”, détaille la Caisse primaire d’Assurance Maladie du Val-de-Marne.

Initiatives

Le Psy Art festival à Paul Guiraud : premier festival dans un hôpital psychiatrique

Lever les tabous sur la santé mentale en ouvrant ses portes au grand public le temps d’un événement artistique, tel est le sens du Psy Art Festival, porté par un collectif de soignants de l’hôpital psychiatrique Paul Guiraud à Villejuif. Objectif : illustrer l’importance de l’art-thérapie dans le processus de rétablissement des patients.

Au programme de cette première édition : des animations artistiques et culturelles permettant de déstigmatiser la psychiatrie, comme des scènes ouvertes, expositions artistiques, échanges autour de la santé mentale et ateliers culturels qui mêleront le travail des patients, des artistes et des soignants.

Plusieurs artistes ont d’ores et déjà apporté leur soutien à cette initiative, comme l’écrivaine Delphinede Vigan, l’humoriste Mamari ou encore le groupe de musique Percujam, composé de jeunes adultes autistes et de leurs éducateurs. L’initative est aussi soutenue par le Facettes Festival, premier festival francilien dédié à la santé mentale, lancé en 2022.

Le festival se tient du 6 au 8 juin à Paul Guiraud 54 avenue de la République à Villejuif

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Appel aux dons pour financer le local de la Maison autour

La maison autour, association qui propose des soins de support gratuits pour aider les adultes à mieux vivre le cancer, basée à Nogent-sur-Marne, lance un appel aux dons pour financer un local.

L’association, hébergée temporairement dans une maison face à la clinique Armand Briard, prodigue son soutien à la maison des associations de Nogent depuis mars 2023. Elle n’y organise toutefois que des ateliers collectifs (activité physique adaptée, art-thérapie, sophrologie, méditation, conseil en nutrition). Elle propose aussi du coaching pour le retour à l’emploi en distancier. “Nous avons accompagné 120 personnes depuis notre ouverture et offert plus de 1200 soins”, détaille Violaine Djen, présidente fondatrice de l’association.

L’association est en quête d’un local pour offrir des soins de soutien individuels, notamment des soins de de socio-esthétique (voir photo de une), socio-coiffure, ostéopathie, afin de compléter les soins collectifs proposés à la Maison des associations. “La complémentarité des soins individuels et collectifs permet à toutes les personnes malades de bénéficier de ces soins qui procurent un réel soutien moral, physique et émotionnel pendant et après l’arrêt des traitements oncologiques”, insiste la présidente.

Afin de financer ce local, l’association lance un appel aux dons lors d’une campagne éclair qui se tiendra du 1er au 3 mai, sur Charidy.com. Voir le lien ci-dessous. À noter sur son agenda ! Il est d’ores et déjà possible de se connecter pour recevoir un rappel le jour J.

Lien pour participer

Études

Quand les intercommunalités se saisissent des questions de santé

Une note rapide de l’Institut Paris Région s’est intéressée à l’action santé des intercommunalités, sujet qui ne fait pas, a priori, partie de leurs compétences. Il en ressort que la santé a été mise à l’agenda de plus d’un tiers d’entre elles, pour prolonger l’action santé des villes et faire face aux problèmes de désertification médicale. Au-delà, la majorité des intercommunalités se sont aussi mobilisées durant la pandémie de Covid-19. “La plus-value des intercommunalités réside essentiellement dans leur capacité à faire de la santé un enjeu transversal de différentes politiques publiques”, conclut la note de l’Institut.

Voir la note rapide

Dans le Val-de-Marne, deux intercommunalités ont ajouté la compétence santé dans leurs prérogatives. Au sein du Grand Paris Sud Est Avenir, la structuration de la filière santé s’inscrit dans les actions du Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET). Concrètement, le territoire a notamment contribué au financement des Maisons de santé de Noiseau et de Chennevières-sur-Marne. Politiquement, la compétence santé est portée par Jean-Paul Faure-Soulet, maire de La Queue-En-Brie et vice-président Santé, handicap, accessibilité et action sociale.

Au Grand-Orly Seine Bièvre, la “santé pour tous” fait partie des 63 fiches action du projet de territoire 2030. Elle est particulièrement axée sur l’accessibilité aux équipements de santé, dans le contexte de désertification médicale, et fait aussi place aux questions de nuisances sonores, en raison de la proximité de l’aéroport d’Orly. Le territoire a aussi fait de la santé et de l’autonomie un enjeu d’innovation en s’appuyant sur le pôle dédié à la Silver économie développé à Ivry. Le sujet est porté politiquement par Cécile Vala, vice-présidente déléguée à la santé et conseillère municipale de Fresnes.

Si le territoire Paris Est Marne et Bois n’a pas intégré de compétence santé, en tant que telle, il contribue néanmoins au financement de projets, comme cela a été le cas pour la Maison de santé pluri-professionnelle universitaire ouverte à Saint-Maur. Le territoire investit aussi le sujet en termes d’innovation, participant, par exemple, au salon Medintechs.

En marge de son étude, l’Institut organise par ailleurs un cycle de quatre conférences sur la territorialisation des politiques de santé en Île-de-France. La séance introductive se tiendra le 27 mai, intitulée « Quelles dynamiques au sein des collectivités ». Les trois séances suivantes auront pour thème respectif : inégalités sociales et spatiales, le 24 septembre ; les implications pour les acteurs et élus locaux, le 18 novembre et l’intégration de la santé dans toutes les politiques publiques, le 4 février 2025.

Carnet

Le préfet Denis Robin prend la direction de l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France

© X ARS Paca

Denis Robin, actuellement directeur général de l’Agence régionale de santé de Provence Alpes Côte d’Azur, prendra la direction de l’agence d’Ile-de-France à compter du lundi 29 avril.
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