Initiatives

La Maison de Nora à Créteil : un cocon pour soigner l’obésité et le surpoids

Des patients souffrant d’obésité au point de devoir recourir à la chirurgie bariatrique, Nora Klein-Fahim en a côtoyé des milliers durant les 17 ans où elle a travaillé à l’hôpital Georges Pompidou. “J’ai compris que la chirurgie était une béquille et qu’il fallait aussi traiter le problème sur le fond, témoigne-t-elle. À l’hôpital de jour, il y a une belle cuisine, mais elle n’est pas équipée, et les patients m’expliquaient qu’il leur manquait un lieu à eux. Et puis, il faut du temps pour changer ses habitudes.”

Forte de ces conclusions, Nora Klein-Fahim a décidé de créer un espace dédié multidisciplinaire pour accompagner les personnes souffrant de surpoids, obésité, diabète, hypertension ou encore qui sortent d’un traitement de chimiothérapie.

Installée à Créteil l’Échat, sur 150 m2, la Maison de Nora a ouvert fin 2021. On y fait du sport adapté avec un coach d’activité. On y apprend aussi à faire la cuisine, avec une diététicienne, et dans la convivialité. “L’objectif est d’apprendre à manger sainement plutôt que de faire un régime. Nous organisons des ateliers culinaires où l’on prépare un repas complet, entrée-plat-dessert, que l’on partage après, car l’objectif de notre lieu est aussi de créer du lien social”, explique sa fondatrice. L’objectif est ensuite que les participants puissent répliquer les recettes et les principes facilement chez eux. L’équipe comprend aussi psychologue, socio-esthéticienne, et même une photographe. “C’est important pour reprendre confiance en soi.”

Cette verticale santé est publiée un jeudi sur deux, hors vacances scolaires et jours fériés. Si vous souhaitez partager une information ou une initiative concernant la santé en Val-de-Marne, n’hésitez par à nous contacter à redaction@citoyens.com.
Voir toutes les verticales Santé en Val-de-Marne

“L’objectif est de proposer un programme sur mesure, car nous avons des profils très variés, qui vont de personnes n’ayant aucun problème de surpoids à d’autres qui ont un parcours d’obésité complexe. Les traitements ne sont pas tous les mêmes.”

Lauréate du réseau Entreprendre en 2019, ce qui lui a permis d’obtenir un prêt d’honneur pour créer son espace, Nora Klein-Fahim a ensuite été lauréate Sup’Exc’Ellence de la CCI94 en 2022. Fin décembre 2023, la Maison de Nora a reçu l’habilitation Maison Sport Santé, qui permet notamment aux personnes qui sont en Affection longue durée (ALD) d’être remboursées des prestations par la Sécurité sociale. Autrement, l’accompagnement revient à 20 euros l’heure, pris en charge par certaines mutuelles. “En général, l’accompagnement se fait sur six mois à un an.”

– Publicité –

Accès aux soins

Un Contrat local de santé pour améliorer l’accès aux soins à Orly

À Orly comme ailleurs, la pénurie de médecins se fait sentir. “Nous avons un centre municipal de santé que j’aimerais maintenir, mais nous avons d’énormes besoins et pas assez de médecins, généralistes et spécialises. Nous avons 7 alors qu’il nous en faudrait 15”, explique Imène Souid-Ben Cheikh, maire de la ville. Pour faire face à cette pénurie, aggravée par les départs en retraite, la ville multiplie les partenariats, notamment avec le Centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (Chiv) et la fac de médecine de l’Université de Créteil (Upec).

Dans ce contexte, la ville a signé un Contrat local de santé (CLS) avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) et le conseil départemental du Val-de-Marne, pour “mettre tous les partenaires autour de la table” afin de développer ces coopérations.

Le CLS qui s’étendra jusqu’en 2028, vise à améliorer l’accueil des nouveaux professionnels, renforcer les actions de prévention, notamment des plus jeunes, porter une attention particulière sur les plus vulnérables ou encore développer des actions autour de la santé mentale, et travailler également plus largement à un habitat et un environnement favorable la santé, le tout en s’appuyant sur 16 fiches action.

L’Assurance Maladie du Val-de-Marne lance une campagne d’appels pour inciter au dépistage du cancer

L’Assurance Maladie lance une campagne téléphonique pour encourager les dépistages du cancer du sein. Concrètement, 9 900 personnes ont été ciblées parmi les populations les plus fragiles et les plus éloignées du système de santé. L’initiative, qui s’étend jusqu’à fin 2024, s’inscrit dans le mouvement du “aller vers” qui a fortement émergé au moment de la crise sanitaire, faisan le constat d’un recours aux soins et à la prévention parmi les populations les plus vulénrables.

Les publics concernés sont les assurés qui ne disposent pas de complémentaires santé, les personnes invalides, les bénéficiaires de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa). Un SMS sera envoyé en amont pour prévenir de l’appel téléphonique.

Attention au moustique tigre

Savez-vous reconnaitre un moustique tigre ? Rayé blanc et noir, silencieux et mesurant moins de 5 centimètres, le moustique tigre est présent en France depuis 2004. Désormais présente dans toute la région Île-de-France, il est vecteur de maladies comme la dengue, le chikungunya ou encore le virus Zika.

L’Agence régionale de santé, craignant une recrudescence cet été, au moment des Jeux olympiques, notamment après cette période de fortes pluies propices aux bassins d’eaux stagnantes, lance régulièrement des opérations de démoustications et surveille les points sensibles, et appelle aussi à la vigilance de chacun.

Lire : Ile-de-France : le moustique-tigre surveillé comme du lait sur le feu avant les JO

Pour éviter de contribuer à l’éclosion de ces moustiques dans son jardin ou terrasse, le conseil est de limiter les lieux de repos des moustiques adultes en réduisant les sources d’humidité, en ne maintenant pas d’herbes hautes et en ramassant les débris végétaux. Il convient aussi d’éliminer ou de recouvrir les endroits où l’eau peut stagner et accueillir des larves de moustiques, et de renouveler régulièrement l’eau des fleurs.

Une carte d’implantation du moustique tigre en Île-de-France est disponible sur le site de l’ARS et il est possible de signaler leur présence via un portail de signalement.

Santé mentale

1 500 personnes ont participé au premier Psy Art Festival

En terminer avec les préjugés autour de la psychiatrie grâce à la culture. Tel était le défi du Psy Art Festival, premier festival culturel autour de la psychiatrie organisé dans un hôpital, le centre Paul Guiraud de Villejuif.

Cette première édition a réuni plus de 1 500 festivaliers du 6 au 8 juin 2024.

Durant trois jours, le grand public a pu pénétrer dans l’établissement pour participer à différentes animations organisées avec l’aide de 40 volontaires et la collaboration de 50 artistes et 15 associations.

Une seconde édition du Psy Art Festival est d’ores et déjà annoncée pour 2026.

Lire aussi : A Villejuif, l’hôpital psychiatrique Paul Guiraud lance un festival culturel pour faire de la prévention autrement sur la santé mentale