La mère interpellée à Amsterdam pour avoir enlevé son bébé grand prématuré en octobre dans une maternité près de Paris, a été mise en examen en France mais laissée libre sous contrôle judiciaire, a indiqué vendredi le parquet.
Cette jeune femme de 25 ans, arrivée jeudi à l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle en provenance d’Amsterdam, a été présentée le même jour à un juge d’instruction qui l’a mise en examen pour enlèvement et séquestration d’un mineur de moins de 15 ans en bande organisée, a indiqué le parquet de Bobigny, en région parisienne.
Le juge des libertés et de la détention l’a laissée libre sous contrôle judiciaire, décision dont le parquet, qui avait requis son placement en détention provisoire, a fait appel, a-t-il indiqué dans un communiqué.
“Elle s’est longuement expliquée (devant le juge) et sa place est plus à l’hôpital qu’en prison”, a dit à l’AFP son avocat, Romuald Sayagh.
“Elle est libre. Son état a été pris en compte, de même que le fait qu’elle ait accepté d’assumer et de coopérer”, a-t-il poursuivi.
L’avocat avait fait valoir que sa cliente était “dans un état de stress post-traumatique” depuis l’accouchement, comme peuvent l’être les parents de grands prématurés, et qu’elle vivait “dans la peur” depuis qu’un placement de son enfant, prénommé Santiago, avait été évoqué.
Le bébé a pour sa part été rapatrié en France le 1er novembre. “Hospitalisé dans un premier temps, il fait désormais l’objet d’un placement auprès de l’Aide sociale à l’enfance”, selon le parquet.
Grand prématuré né avec deux mois d’avance, le nouveau-né alors âgé de 17 jours avait été enlevé le 21 octobre par ses parents dans un hôpital à Aulnay-sous-Bois, près de Paris, où il était placé en couveuse.
Après quatre jours de traque, la police néerlandaise avait retrouvé les deux parents et le bébé le 25 octobre dans un hôtel d’Amsterdam.
La mère a accepté la procédure accélérée de remise à la France, tandis que le père a opté pour une procédure longue et reste en détention provisoire aux Pays-Bas.
L’affaire avait été très médiatisée, du fait du déclenchement d’alertes enlèvement en France et en Belgique. De nombreux policiers avaient été mobilisés pour retrouver rapidement le bébé qui nécessitait des soins constants.
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