Élections | Seine-Saint-Denis | 24/06
Réagir Par

Seine-Saint-Denis : Raquel Garrido et Alexis Corbière vont-ils pouvoir garder leurs affiches Front Populaire ?

Seine-Saint-Denis : Raquel Garrido et Alexis Corbière vont-ils pouvoir garder leurs affiches Front Populaire ? © ID

Non réinvestis par leur parti La France Insoumise, les députés sortants de Seine-Saint-Denis Raquel Garrido et Alexis Corbière ont chacun affirmé à leur manière leur pleine inscription dans l’élan du Nouveau front populaire, avec des affiches qui créent la confusion, selon les candidats officiels LFI qui ont saisi la justice.

Outre les deux députés sortants de Seine-Saint-Denis, trois autres, Danielle Simonnet (Paris), Hendrik Davi (Bouches-du-Rhône) et Frédéric Mathieu (Ille-et-Vilaine), n’ont pas obtenu l’investiture de leur parti La France insoumise (LFI) pour le scrutin anticipé des 30 juin et 7 juillet. Si le dernier a retiré sa candidature, les quatre autres élus en rupture de ban l’ont maintenue, forts du soutien, contre LFI, de certains de ses partenaires du Nouveau Front populaire.

Sur le tract qu’elle distribue sur les marchés ou diffuse sur les réseaux sociaux, Raquel Garrido, candidate dissidente dans la 5e circo du 93 (Bobigny, Le Bourget, Drancy), en concurrence avec le candidat LFI officiel Aly Diouara, affiche le logo de la coalition de gauche, avec la même charte graphique.

Alexis Corbière, député sortant de la 7e circo (Bagnolet, Montreuil), en concurrence avec la candidate officielle Sabrina Ali-Benali, se réclame lui d’un Front populaire, dans des tons de couleurs distincts.

© ID

Les deux candidats affichent aussi les logos des partis de la coalition, à l’exception de celui de LFI.

Pour LFI et ses candidats investis dans les 5e et 7e circonscriptions, Aly Diouara et Sabrina Ali Benali, les tracts des sortants créent la confusion dans la campagne électorale et causent une situation de concurrence déloyale. Ils ont donc saisi le juge des référés du tribunal judiciaire de Bobigny. L’audience s’est tenue ce lundi.

“Cette marque n’appartient à personne”

“Ce sont des candidats qui investissent du temps, ils voient face à eux un candidat qui siphonne leur capacité d’élection”, a défendu leur avocat, Me Mathieu Davy. “On reproche à Mme Garrido et M. Corbière une faute : se présenter sous l’investiture Nouveau Front populaire, qu’ils n’ont pas”, poursuit-il.
“Le problème dans cette procédure, c’est qu’il n’y a aucun droit sur ce logo, cette marque n’appartient à personne”, a plaidé de son côté Me Olivia Lévy, avocate des députés sortants avec Me François Ronget (Seattle Avocats). “Si violation de contrat il y a, de quel contrat parle-t-on ?”, a-t-elle interrogé en recentrant les débats sur le droit de la propriété intellectuelle. L’avocate a également relevé le soutien de cadres des autres partis (PCF, PS, EELV) à ces candidatures dissidentes.

Le tribunal rendra sa décision ce mardi à 18H00.

Une audience similaire concernant le cas de Danielle Simonnet a débuté lundi après-midi devant le tribunal judiciaire de Paris.

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
2 commentaires

N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

Ajouter une photo
Ajouter une photo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous chargez l'article suivant