Alors que le projet de loi sur la fin de vue doit être présenté au Conseil des ministres ce mercredi 10 avril, qui traite à la fois de l’aide à mourir et des soins palliatifs, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, est attendue à l’hôpital Paul Brousse de Villejuif ce lundi 8 avril, dans une unité de soins palliatifs.
Faciliter l’aide à mourir tout en permettant de rester en vie le plus longtemps possible dans des conditions soutenables, telle est l’ambition du projet de loi et de la stratégie décennale qui l’accompagnera, fruit d’un rapport remis fin 2023. Une marche haute à monter, car l’accès aux soins palliatifs est aujourd’hui loin d’être garanti pour tous. “Seuls 30 % des mineurs et 50 % des adultes qui en ont besoin y ont accès”, chiffre ainsi la ministre, dans un entretien au Monde publié ce week-end. Et les besoins vont croissant. “Le nombre de patients qui nécessiteront des soins palliatifs va croître de 16 % en dix ans”, note ainsi la ministre.
Dans cette interview, la ministre a annoncé “l’objectif” d’ouvrir dès 2024 des unités de soins palliatifs dans la moitié des 20 départements qui n’en ont pas encore, soit 220 lits au total, en plus des 1 540 existants. En parallèle, le gouvernement compte mettre le paquet sur l’hospitalisation à domicile pour passer de 55 000 à 70 000 places.
Dans le cadre de la présentation de “la stratégie décennale des soins d’accompagnement, pour le renforcement des soins palliatifs, de la prise en charge de la douleur et de l’accompagnement de la fin de vie”, la ministre est attendue ce lundi 8 avril à l’unité des soins palliatifs de l’Hôpital Paul Brousse (AP-HP) pour échanger avec les patients et avec l’équipe médicale, et communiquer sur le sujet.
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