Loisirs | Val-de-Marne | 13/09
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Street-Art en Val-de-Marne : les temps forts du festival Phénomèn’Art 2024

Street-Art en Val-de-Marne : les temps forts du festival Phénomèn’Art 2024 © CDT94

Faire découvrir le patrimoine street-art et ses artistes du Val-de-Marne, mais, aussi, faire pratiquer ou approcher les techniques des graffeurs, tel est l’objectif de Phénomèn’Art, le festival de street-art qui se tient cette année du 11 au 13 octobre 2024. Focus sur les nouveautés et temps forts de cette édition, avec sa programmatrice, Inès Chouitem.

Déjà cinquante ans que le street-art se pratique à Vitry-sur-Seine et le treizième arrondissement parisien, foisonnant progressivement dans de nombreuses communes de la banlieue, en particulier dans le Val-de-Marne. C’est donc tout l’enjeu d’un festival de street-art que de mettre en valeur l’aspect patrimonial de cet art, sans l’enterrer dans une dimension muséale, en faisant découvrir les artistes actuels, leurs techniques, et les nouvelles terres d’exploration.

Une douzaine de villes du Val-de-Marne seront de la partie, aux côtés des 12e et 13e arrondissements parisiens. On retrouvera Vitry-sur-Seine, Ivry-sur-Seine, Champigny-sur-Marne, Fontenay-sous-Bois, Vincennes, Maisons-Alfort, Arcueil, Alfortville, Bonneuil-sur-Marne. De nouvelles communes ont aussi rejoint l’aventure cette année, à l’instar du Kremlin-Bicêtre, qui a proposé un parcours, de Choisy-le-Roi, où se tiendront des conférences et un atelier d’initiation avec l’artiste chilien Jotapé, ou encore de Villiers-sur-Marne, avec l’association Beaureg’Art qui gère le H Tiers-lieu.

Au programme : des balades commentées, des ateliers d’initiation, des expositions, des conférences, des visites de tiers-lieux investis par des street-artistes… “L’objectif est de diversifier les propositions et les formats”, explique Inès Chouitem, programmatrice du festival.

Cet article s’inscrit dans le cadre d’une série d’articles sur le street-art réalisés avec le soutien de Val-de-Marne Tourisme et Loisirs.
Voir l’agenda complet des événements

Ardif à l’honneur au port de Bonneuil

Parmi les temps forts de l’année, la création d’une fresque monumentale au port de Bonneuil-sur-Marne, organisée par l’association campinoise ArtMurs et l’artiste Ardif. Formé à l’architecture, et aussi inspiré par la nature et les animaux que la science-fiction et le steampunk, Ardif hybride ses obsessions dans ses graphs, comme dans le poisson ci-dessous, réalisé en collage lors de l’événement Arts Urbains à Champigny.

Image extraite du site de l’association ArtMurs

Cela tombe bien, car la thématique qui lui a été suggérée pour animer le port de Bonneuil est cette année le lien entre le port et la ville, la biodiversité fluviale et les entreprises de BTP qui longent le site. “Cela fait plusieurs années que nous avons un partenariat avec Haropa, l’opérateur du port de Bonneuil, pour réaliser des fresques géantes, toujours sur la même darse”, détaille Inès Chouitem. De quoi constituer progressivement un véritable musée à ciel ouvert, avec déjà les œuvres d’Emyart’s et de Syrk.

Une nouvelle thématique s’est aussi invitée dans le festival, celle du féminisme, avec une balade dédiée, dans le 13e arrondissement.

À la découverte des tiers-lieux : repaires de street-artistes

Autre temps fort : la réalisation d’une fresque par un collectif d’artistes dans le tiers-lieu Le VIllage, à Ivry-sur-Seine, installé dans une ancienne friche industrielle. L’occasion de portes ouvertes durant tout le week-end pour observer et comprendre les techniques du collectif en pleine réalisation.

Autre site à découvrir, le H tiers-lieu à Villiers-sur-Marne, à découvrir en compagnie de l’association qui le gère, Beaureg’Art, qui organisera des ateliers d’initiation au graffiti ainsi qu’une balade dans la ville. À Vincennes, le tiers-lieu OpenBach ouvrira aussi ses portes et proposera des visites guidées.

Techniques, gestes, mise à l’échelle

Côté techniques, on retrouvera des ateliers d’initiation au pochoir et au graffiti, ainsi qu’au pastel et à l’huile, mais, aussi, l’impression en linogravure, à Maisons-Alfort.

“Nous avons aussi développé une réflexion autour du geste de l’artiste, en écho à l’exposition Graffbox de Cristobal Diaz à Bonneuil”, indique la programmatrice du festival. L’artiste plasticien inventorie le geste créatif des street-artistes en les filmant en train de dessiner sur une feuille de calque posée sur du plexiglas, lui permettant ensuite de restituer le tracé en mouvement.

Avec l’artiste chilien Jotapé, on ira cette fois au-delà de la technique de dessin pour comprendre celle de la mise à l’échelle sur un mur.

En pratique

Au total, 36 événements sont organisés durant ces trois jours, à différents tarifs (gratuit, 5, 10 ou 15 euros). Les ateliers et visites commentées sont sur réservation. (Attention, certains événements sont déjà complets). Voir le programme détaillé et les liens pour réserver

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