Un ressortissant argentin qui était retenu au Centre de rétention administrative (Cra) de Paris Vincennes est décédé à l’hôpital ce mercredi 27 novembre, après avoir tenté de suicider à plusieurs reprises, a annoncé l’association humanitaire Assfam, qui intervient au sein de l’établissement.
“C’est avec beaucoup de tristesse que nous apprenons que Monsieur J., ressortissant argentin, est décédé le mercredi 27 novembre dans l’après-midi, alors qu’il était retenu au centre de rétention administrative de Paris-Vincennes”, regrette l’association Assfam (groupe SOS), dans un communiqué de condoléances.
Selon l’association, Monsieur J. avait été placé au CRA de Paris-Vincennes le 18 novembre 2024 par le préfet de Police de Paris, en vue de son éloignement vers l’Argentine. “Le préfet de Police avait alors considéré qu’il ne présentait aucun état de vulnérabilité particulier, malgré plusieurs tentatives de suicides pendant la période d’incarcération précédent son placement en rétention”, regrette l’association.
Plusieurs tentatives de suicide
“Le 22 novembre, alors que le juge des libertés et de la détention venait d’autoriser la prolongation de sa rétention pour une durée de 26 jours, Monsieur J. a été conduit pour une journée à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de Police suite à une nouvelle tentative de suicide. Malgré cet évènement, il a été ramené au centre de rétention”, poursuit l’Assfam.
C’est dans ce contexte que le ressortissant argentin a de nouveau tenté de se suicider ce 25 novembre, en parvenant à ses fins cette fois. Il est décédé à l’hôpital mercredi 27 novembre.
“La situation de Monsieur J. illustre dramatiquement les manquements de l’administration en matière de prise en compte de la vulnérabilité des personnes retenues au moment de l’édiction des décisions de placement en rétention et tout au long de la procédure. À l’heure où le Ministre de l’Intérieur multiplie les annonces sur la prolongation de la durée maximale de maintien en rétention, elle démontre également l’impact de l’enfermement sur la santé des personnes qui le subissent, sujet sur lequel notre association alerte depuis de nombreuses années les autorités”, déplore l’association.
“Le préfet de Police avait alors considéré qu’il ne présentait aucun état de vulnérabilité particulier, malgré plusieurs tentatives de suicides” : rassurez vous , le préfet ne sera pas poursuivi pour non assistance à personne en danger !
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