Urbanisme | | 28/03
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Top départ pour le renouvellement urbain du Bois-l’Abbé à Chennevières-sur-Marne

Top départ pour le renouvellement urbain du Bois-l’Abbé à Chennevières-sur-Marne © Fb

Des centaines de nouveaux logements, une nouvelle voie, des aménagements paysagers… Après 10 ans de préparation, le projet de renouvellement urbain (Anru) de la partie canavéroise du Bois l’Abbé a été signé ce mercredi. À la clef, 140 millions d’euros d’investissement.

Contrairement à Champigny-sur-Marne qui a démarré l’été dernier son second programme Anru au Bois l’Abbé, Chennevières-sur-Marne entre dans le dur du sujet maintenant. Le maire, Jean-Pierre Barnaud (UDI), souhaite que ce quartier gagne en attractivité. “Aujourd’hui, les gens du Bois l’Abbé et des quartiers alentours se regardent en chien de faïence. Je veux mettre fin à cela en diversifiant son peuplement, en requalifiant les espaces naturels et en livrant des équipements d’excellence“, explique-t-il. 

Nouvelle population en accession à la propriété

Le Bois l’Abbé canavérois, où vivent aujourd’hui près de 5 500 habitants, accueillera 400 logements, dont une moitié en accession à la propriété et l’autre pour les salariés non éligibles au parc social. “L’habitat existant sera essentiellement réhabilité et seulement quatre pavillons (des logements collectifs sur quelques étages) seront démolis pour créer une voie reliant Champigny à Chennevières“, ajoute Jacques Driesch, le premier adjoint. Les bailleurs engageront ainsi 70 millions d’euros, soit environ 45 000 euros par logement, une somme correspondant à la moyenne nationale des projets de l’Anru 2. 

De nouveaux logements sur le stade Armand Fey

Les nouvelles constructions devraient pousser d’ici au moins deux ans. La ville de Chennevières-sur-Marne doit vendre des terrains communaux et transférer des équipements pour libérer du foncier comme le terrain de football du complexe Armand Fey (remplacé par deux terrains à la plaine des Bordes). Le gymnase actuel sera reconstruit. Le projet prévoit aussi la construction, à côté du gymnase d’un local pour le service jeunesse du Prij (Point rencontre information jeunesse), la relocalisation du centre de PMI (Protection maternelle infantile), de La Poste, de l’épicerie sociale et du Franprix, ainsi que la livraison d’une maison de santé. En attendant, un chantier d’aménagement paysager va démarrer à la Colline, entre 2024 et 2025, avec des plantations d’arbres, des embellissements et la pose de clôtures.

Le financement de ce renouvellement urbain est assuré par la commune à hauteur de 22 millions d’euros (dont 8 millions d’euros d’opérations foncières), l’État via l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) à hauteur de 20 millions d’euros, le territoire Grand Paris Sud Est Avenir pour 10,5 millions d’euros et le conseil départemental du Val-de-Marne pour 2,5 millions d’euros. “Grâce à ce partenariat financier collectif, nous allons transformer ce quartier en améliorant la qualité de vie des habitants, en changeant son image et en participant au rééquilibrage territorial“, s’est réjouie la préfète Sophie Thibault.

L’opposition déplore l’opacité du projet

Ces dix dernières années, la ville a proposé des réunions publiques, des diagnostics en marchant et des publications sur son site internet, mais, pour l’opposition municipale, l’information restait insuffisante. “J’ai appris plus de choses sur le projet de Chennevières en assistant à une réunion du maire de Champigny-sur-Marne il y a un an et demi !“, relève Laurence Grandjean. “Nous n’avons aucune lisibilité sur ce projet et voilà dix ans que ça dure. Le projet est fait en catimini, à l’écart de la population. La vente du terrain de football nous pose un vrai problème“. L’élue craint également des constructions sur l’espace vert de la Colline.

Marie-Christine Dirringer, élue de l’autre groupe d’opposition, se satisfait du projet tout en émettant quelques réserves. “L’Anru à Chennevières avait démarré lors de la précédente mandature, mais à une plus petite échelle. Nous disposons maintenant des partenaires financiers pour mener la transformation globale du quartier. Nous resterons attentifs au relogement des habitants ainsi qu’à la communication avec la population“.

Sur ce sujet, le maire promet une nouvelle réunion publique sous peu pour “éviter que ne s’ouvre la boîte à fantasmes“, réplique-t-il.

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