Justice | | 28/03
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Trois mineurs jugés après des menaces de mort contre un proviseur d’Ivry-sur-Seine

Trois mineurs jugés après des menaces de mort contre un proviseur d’Ivry-sur-Seine

Trois mineurs seront jugés en mai à Paris pour avoir menacé de mort sur internet le proviseur du lycée Romain Rolland d’Ivry-sur-Seine, accusé d’avoir voulu retirer de force l’abaya d’une élève, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Paris, confirmant une information du Figaro.

Les trois jeunes gens ont été convoqués pour comparaître le 31 mai prochain devant le tribunal correctionnel de Paris, a précisé le ministère public, sollicité par l’AFP.

L’un d’entre eux est poursuivi pour menace de mort sur personne chargée de mission de service public et cyberharcèlement ayant entraîné une interruption totale de travail (ITT) supérieure à huit jours, l’autre de menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes ou les biens.

Quant à la jeune femme, elle devra répondre de cyberharcèlement et de divulgation d’information personnelle permettant d’identifier ou de localiser une personne et exposant à un risque direct d’atteinte à la personne ou aux biens.

Selon le parquet, l’affaire a débuté le 11 juin dernier par un signalement de la préfecture du Val-de-Marne sur la plateforme Pharos.

Il faisait référence aux propos sur TikTok et X (ex-Twitter) de la jeune femme, qui affirmait “dans des termes injurieux”, d’après le parquet, avoir été “victime d’une forme de harcèlement ayant abouti in fine à son exclusion du lycée Romain Rolland à Ivry-sur-Seine pour avoir refusé de retirer ses vêtements islamiques”.

Les deux jeunes hommes ont ensuite “par réaction” posté “des messages menaçants et particulièrement violents” sur les réseaux sociaux, selon le ministère public.

Alors ministre de l’Éducation, Gabriel Attal a interdit à la rentrée 2023 le port de l’abaya, cette longue robe traditionnelle couvrant le corps, à l’école, au nom du respect de la laïcité.

Aujourd’hui Premier ministre, il a reçu mercredi le proviseur du lycée parisien Maurice Ravel, qui a quitté ses fonctions après avoir été menacé de mort dans les mêmes conditions après une altercation avec une élève pour qu’elle enlève son voile islamique.

Le départ de ce proviseur “pour des raisons de sécurité”, selon un message diffusé mardi par son successeur, a provoqué une vive indignation.

Le cyberharcèlement est passible d’une peine de deux ans d’emprisonnement.

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