Uber a annoncé vendredi avoir déposé un recours contre la mairie de Paris pour que ses chauffeurs VTC aient accès aux rues de Rivoli et Saint-Antoine.
Depuis 2020, “alors que les taxis, les riverains et de nombreux artisans et commerçants peuvent y accéder, les VTC ont été systématiquement exclus des listes d’ayants droit pouvant accéder à ces deux axes pourtant nécessaires à leur activité professionnelle”, souligne Uber dans un communiqué.
Après avoir formé un recours gracieux auprès de la mairie, sans succès, la plateforme de VTC a décidé de saisir le tribunal administratif contre l’arrêté du 31 juillet 2023 qui exclut les VTC de ces zones.
Selon Uber, les restrictions de circulation ont rendu “plus difficile, voire dans certains cas impossible, l’accès à une part importante des passagers parisiens clients des multiples commerces et établissements hôteliers situés sur l’axe Rivoli – Saint-Antoine”.
Les VTC ne peuvent plus accéder facilement aux hôtels Saint-James Albany, Meurice, ou au Ritz, ou aux grands magasins comme le BHV.
Un nouveau plan de circulation en préparation
“Nous ne changerons pas le statut de la rue de Rivoli et les VTC ne pourront pas y circuler”, leur a répondu l’adjoint aux mobilités David Belliard dans une réaction transmise à l’AFP vendredi soir.
Selon l’élu EELV, “permettre à trop de véhicules d’emprunter la rue de Rivoli dégraderait le quotidien des milliers d’usagers des bus de la RATP, qui sont notre priorité”. “En revanche”, assure l’élu écologiste, “les VTC pourront accéder aux hôtels à proximité de l’axe Rivoli” grâce au plan de circulation en cours d’élaboration pour la future zone à trafic limité (ZTL) qui doit voir le jour à l’automne 2024.
Les plateformes de VTC reprochent aussi à la mairie de les exclure de cette future ZTL, favorisant de facto les taxis qui continueront à y circuler. Les VTC sont également mobilisés depuis plusieurs semaines pour avoir accès aux “voies olympiques” qui, sur plusieurs grands axes franciliens, seront réservées pendant les Jeux aux véhicules olympiques, aux transports en commun et aux taxis, mais pas aux VTC.
Après les JO, l’État compte réserver ces voies aux heures de pointe au covoiturage et aux transports en commun sur l’A1 et l’A13 début 2025. La mairie de Paris compte faire de même sur le boulevard périphérique fin 2024.
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