Histoire | Paris | 29/04
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Un nouveau mur numérique inauguré au Mémorial de la Shoah à Paris

Un nouveau mur numérique inauguré au Mémorial de la Shoah à Paris © Mémorial Shoah

Le mémorial de la Shoah a inauguré ce dimanche 28 avril un “mur numérique” en mémoire à 4 000 Juifs “assassinés par les nazis avec la collaboration du gouvernement de l’État français”, et qui ne figurent pas sur le “Mur des noms” consacré aux déportés.

Le monument liste les noms de quelque 4.000 Juifs morts dans les camps d’internement français, fusillés comme otages ou comme résistants, suicidés… sur un mur numérique installé dans la crypte du Mémorial, où visages pixelisés et patronymes défilent de façon aléatoire.

Après avoir flashé un QR code, le visiteur peut aussi rechercher une victime dont le nom apparaît alors sur le mur accompagné d’une photo (quand elle est disponible) et des circonstances et lieu de sa mort.

“Cela vient compléter le Mur des noms” où sont gravés “la totalité des noms des déportés, y compris les 3,5% qui sont revenus”, explique Jacques Fredj, le directeur du Mémorial de la Shoah.

“Son succès a fait naître des demandes des familles pour des victimes très peu prises en compte”, ajoute-t-il. Le Mur des noms ne comprend pas, en effet, un certain nombre de victimes identifiées comme juives et assassinées dans un camp d’internement, suicidées…

“On a voulu rendre justice à toutes ces personnes”, et “ce monument tente de combler des lacunes en essayant d’être le plus proche possible des engagements et des combats” de chacun, ajoute le directeur du mémorial.

Ce mur numérique est aussi “le reflet du travail de l’institution depuis 30 ans” car “on a fait depuis le début des années 2000 un recensement de toutes les catégories de victimes”, explique Jacques Fredj.

Lionel Libermann, petit-fils de Paul Libermann qui fut fusillé au Mont Valérien en 1942, voit là “une reconnaissance” : avec le seul Mur des noms “on s’était sentis un peu exclus parce que notre propre histoire n’était pas là”.

“C’est un jour important parce qu’on montre à la France que des gens ont été assassinés parce que résistants, juifs et communistes”, ajoute-t-il.  

De son côté, Jacques Fredj espère un effet d’entraînement sur d’autres familles, pour qu’elles apportent photos ou documents, voire demandent à apparaître sur le mur. Car “le choix du numérique fait qu’on peut rajouter de nouveaux noms.”

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