Justice | | 06/07
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Une salariée du Décathlon de Thiais Village visée par une enquête pour agression sexuelle

Une salariée du Décathlon de Thiais Village visée par une enquête pour agression sexuelle

Une apprentie du magasin Décathlon de Thiais poursuit une collègue et déléguée du personnel, l’accusant d’agression sexuelle, a appris vendredi l’AFP de sources concordantes.


Une enquête est en cours au commissariat d’Ivry-sur-Seine, a indiqué le parquet de Créteil à l’AFP. La jeune femme de 23 ans avait porté plainte en janvier. Cette affaire, également révélée par le magazine Elle, a débuté le 26 juin 2023 à l’occasion d’une soirée d’entreprise organisée sur une péniche à Ivry.

Selon la plaignante, interviewée par l’AFP, la salariée mise en cause, âgée de 56 ans, s’est assise derrière elle et lui a passé sa main “avec insistance” au niveau du ventre et du haut du corps. “J’étais choquée, je ne m’y attendais pas du tout”, raconte la jeune femme, précisant qu’un collègue s’était interposé.
La déléguée du personnel s’est alors justifiée : “je suis lesbienne, j’ai le droit”. Elle a ensuite fait des remarques sur la poitrine de l’apprentie et lui aurait touché les cheveux.

S’entretenant avec des collègues par la suite, la plaignante a réalisé avoir vécu une agression sexuelle. “J’ai éclaté en sanglots”, se souvient-elle. L’unité médico-judiciaire de l’hôpital de Créteil a évalué son préjudice à 3 jours d’incapacité totale de travail (ITT).

Après un signalement, Décathlon a ouvert une enquête interne aboutissant à une mise à pied de six jours de la déléguée du personnel. Cette dernière, salariée du groupe depuis trois décennies, a déclaré ne se souvenir de rien, disant avoir trop bu lors de la soirée. Elle a retrouvé son poste après cette sanction.
“En décidant de maintenir dans ses effectifs la salariée auteure de l’agression sexuelle, Décathlon met en danger non seulement ses autres salariées, mais aussi les clientes du magasin”, réagit Me Avi Bitton, qui défend la plaignante.

En arrêt maladie, la jeune femme n’a pas repris le travail depuis novembre, prise de “crises d’angoisse” à l’idée de recroiser sa collègue. Elle regrette le manque de soutien de sa direction à qui elle a adressé un courriel, resté lettre morte. “Est-ce parce qu’il s’agit d’une femme, avec 30 ans d’ancienneté, et d’une déléguée du personnel ?”, s’interroge Me Bitton.

Le groupe spécialisé dans la vente d’articles de sports “condamne fermement toute forme de violence sexuelle ou sexiste”, assure à l’AFP l’entreprise, qui se tient “à la disposition des autorités” et se garde de tout autre commentaire.

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