Théâtre, ateliers au musée, voyages, sports, sciences… pour accompagner les apprentissages théoriques par de la pratique, une ouverture au monde, et des souvenirs forts, les enseignants ne manquent pas d’imagination pour monter des projets. Les financer pour tous ne va en revanche pas de soi.
Dans ce contexte, l’Éducation nationale a initié sa propre plate-forme de financement participatif des projets pédagogiques, portée par un Groupement d’Intérêt public (GIP), La Trousse à projets. Les dons effectués sur la plateforme sont éligibles à la déduction fiscale. En Val-de-Marne, une quinzaine de projets sont actuellement en quête d’un coup de pouce financier, dont une majorité viennent d’écoles en quartier prioritaire. Zoom.
À l’école Anatole France, de Villeneuve-Saint-Georges, située en réseau d’éducation prioritaire, trois enseignantes de CE2 ont décidé d‘enseigner l’histoire en s’appuyant sur des visites-atelier, au musée de l’Homme pour la préhistoire, au Louvre pour l’Antiquité, au château de Vincennes pour le Moyen Âge et au château de Versailles pour l’ancien régime. À chaque visite, des ateliers permettent de s’imprégner concrètement dans les techniques de l’époque.
À l’école Paul Bert B de Chevilly-Larue, en réseau d’éducation prioritaire, le projet théâtre vise à permettre à trois classes entières de CM1 de s’initier au théâtre durant toute l’année, avec des ateliers de pratique, des rencontres avec des artistes, des visites des coulisses, des sorties au théâtre et une représentation de fin d’année.
À l’école Anatole France de Vitry-sur-Seine, les enseignants ont souhaité prolonger l’esprit des JO de Paris 2024 par une initiation à de nombreux sports : patinage, handball, CrossFit, tchoukball (mélange de volley et de hand)…21 séances sont prévues, ainsi qu’une classe transplantée équitation.
À Champigny-sur-Marne, trois classes de Romain Rolland B (CP, CM1 et Ulis – classe pour les enfants porteurs de handicap) ont déjà un projet pédagogique autour du cirque en cours, avec une représentation prévue en fin d’année. Dans ce contexte, ils souhaitent aller voir un spectacle de cirque en décembre.
À Fresnes, c’est dans le cadre d’un projet de sciences de la vie et de la terre, qu’une classe de 3e du collège Francine Fromond prévoit un voyage au Centre national de la mer de Boulogne-sur-Mer, pour participer à des ateliers sur le climat et les océans. C’est aussi le milieu marin que souhaite explorer les 83 élèves de Grande section de la maternelle Anatole France de Limeil-Brévannes, en partant à Gouville-sur-Mer.
Au collège Lucie Aubrac de Champigny, en réseau d’éducation prioritaire, le projet concerne 11 élèves d’ULIS (classe d’inclusion des élèves porteurs de handicap) et consiste en un voyage aux Pays Basque. “Changer de cadre et vivre de nouvelles expériences permet de travailler autrement les compétences psychosociales et scolaires dont ils ont besoin”, motivent leurs enseignants qui ont besoin d’un coup de pouce financier pour disposer des encadrants certifiés suffisants pour encadrer des personnes en situation de handicap.
À Villejuif, on part à la mine avec une classe de quatrième du collège Aimé Césaire, à l’initiative de leurs professeurs de français, histoire-géo et sport. Objectif : découvrir concrètement l’histoire industrielle, en découvrant ce bassin minier du 19e siècle. Au-delà d’un voyage dans les terrils des Hauts-de-France, la cité minière de Lens et les corons, le projet prévoit aussi des visites à Paris pour s’imprégner du contexte de plusieurs œuvres littéraires.
Au lycée Delacroix de Maisons-Alfort, les élèves germanistes de seconde européenne, qui échangent régulièrement avec des correspondants d’un lycée de Brême, envisagent un voyage sur place, et réciproquement, l’accueil des élèves allemands. À Fresnes, ce sont 27 germanistes du collège Jean Charcot qui prévoient de partir trois jours à Cologne pour voir leurs correspondants.
À Fresnes toujours, une cinquantaine de latinistes et hellénistes rêvent de partir sur les traces de l’Italie antique et de la Grande Grèce à l’occasion d’un voyage en Italie. Direction l’Italie également pour les 40 latinistes du lycée Notre-Dame des Missions Saint-Pierre, à Charenton-le-Pont.
Au lycée Adolphe Chérioux de Vitry-sur-Seine, direction le Maroc pour les élèves de terminale STI2D, dans le cadre d’un projet d’installation de capteurs solaires.
Au lycée Marx Dormoy de Champigny-sur-Marne, c’est à New-York que 15 élèves qui participent aux ateliers d’éloquence, souhaitent se rendre au printemps 2025, pour visiter le siège de l’Onu et rencontrer des diplomates internationaux. Au sein de ce même lycée Marx Dormoy, deux classes de terminales qui se forment aux métiers de l’accueil et du commerce, prévoient pour leur part de découvrir le Parlement européen de Bruxelles.
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