Au sommaire de notre verticale Transitions urbaines cette semaine : les métamorphoses de l’entrée Est du Min de Rungis et de la RD7 qui accompagnent l’arrivée de la ligne 14 du métro, le recours aux buses pour faire fuir les pigeons, de nouvelles pistes cyclables, un dernier appel aux particuliers qui souhaitent profiter des aides exceptionnelles pour mettre leurs réseaux d’évacuation des eaux en conformité, le colossal travail de nettoyage des berges de l’association OSE. Plusieurs projets font aussi l’objet de concertations en cours avec les citoyens et c’est le moment de donner son avis sur : l’aménagement du parc du château de Villecresnes, la renaturation des berges de l’Yerres à Villeneuve-Saint-Georges et le Périmètre de protection des espaces agricoles et naturels en Val-de-Marne (PPAEN).
Métamorphose urbaine
À Chevilly-Larue, le Min de Rungis peaufine son entrée Est à quelques semaines de l’ouverture de la station de métro 14
Branle-bas de combat autour de la gare Chevilly-Larue – Min de Rungis à quelques semaines du prolongement de la ligne 14 jusqu’à l’aéroport d’Orly, qui fera notamment étape au Min de Rungis. Une sacrée révolution pour l’immense marché de gros, qui sera désormais à une demi-heure porte-à-porte des anciennes Halles de Paris. La nouvelle station, située à Chevilly-Larue, permettra aussi d’accéder au centre commercial Belle Épine de Thiais et sera interconnectée au tramway T7.
Prisonnière de nœuds routiers complexes et d’une carence d’espaces verts, cette zone située aux franges de Chevilly-Larue, L’Haÿ-les-Roses et Thiais, avait toutefois besoin de retrouver des respirations et des liaisons douces pour faciliter l’interconnexion de tous ces pôles.
Pour le Min de Rungis, l’arrivée du métro a été l’occasion de repenser complètement son entrée Est, en s’appuyant sur un nouveau schéma directeur, afin de muter cette zone à vocation exclusivement logistique en un secteur urbain mixte. Des travaux menés par la Semmaris, société exploitante du Marché de Rungis, en coordination avec la Société des Grands Projets, maitre d’ouvrage du métro.
Le chantier est en cours et a entraîné des fermetures de voirie autour de la caserne des pompiers de Chevilly-Larue et d’un concessionnaire automobile situés tout près de la barrière de péage E2 dite de la Porte de Thiais. “Il s’agit de travaux d’harmonisation des espaces et de structuration des circulations existantes avec un cheminement pour piétons et cycles vers Chevilly-Larue, Belle Épine et le Marché de Rungis, pour garantir la sécurité de tous“, précise la Semmaris à 94 citoyens.
L’emprise retenue représente une surface étendue de 16 000 m². “L’espace se verra également doté d’une «mini» forêt urbaine sur une surface de 2 000 m², qui au-delà de la reforestation d’un site industriel et la création d’îlots de fraîcheur, permettra de mieux gérer les eaux pluviales à la source, limiter les effets du ruissellement et lutter contre les inondations“. La Semmaris précise qu’une convention de maîtrise d’ouvrage déléguée a été signée pour le compte de la ville de Chevilly-Larue, d’IDF Mobilités et de Klepierre, propriétaire du centre commercial Belle Épine.
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La RD7 transformée en boulevard urbain jusqu’à la future Cité de la Gastronomie
Autre changement de perspective dans ce secteur du Min de Rungis : le prolongement du réaménagement de la RD7. Cet axe routier, très structurant, a d’ores et déjà été repensé depuis la porte d’Italie jusqu’au pont du Cor de chasse (qui tient son nom de la forme de la rocade routière), en parallèle du déploiement du tramway T7. Lundi 6 mai, la Commission permanente du conseil départemental du Val-de-Marne a voté la signature d’une convention de financement avec la Métropole du Grand Paris (MGP) pour prolonger la métamorphose de cette route jusqu’au carrefour de la Cité de la Gastronomie, laquelle sera située le long de la RD7, en face de Belle Épine, avant le grand carrefour en trèfle à quatre feuilles.
Les travaux, d’un montant de 1 million d’euros, financés par la MGP, viseront à pacifier la route en boulevard de ville, en intégrant des liaisons douces et en le végétalisant. L’objectif est aussi d’assurer, “à terme, les liaisons Est-Ouest et ainsi améliorer la desserte du pôle d’Orly”, détaille le département.
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En images : une résidence de coliving remplace l’ancien centre de tri postal de Créteil
L’historique centre de tri postal de Créteil, un temps mobilisé pour accueillir des réfugiés, a cédé la place à un nouveau chantier. D’ici à la fin 2025, c’est une résidence de coliving pour étudiants et jeunes actifs qui ouvrira à l’angle de l’avenue Maréchal Foch et de la rue Marc Seguin. Un programme immobilier complété de 139 logements sociaux ou à vendre.
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Sur la route
Noisy-Chennevières : le chantier de la ligne de bus en site propre Altival a démarré
Lancé il y a dix ans, le projet Altival de voie réservée aux bus, entre Noisy-le-Grand et Chennevières-sur-Marne, devrait être opérationnel d’ici à un an et demi. Les travaux de voirie ont démarré à Villiers-sur-Marne.
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Des pistes cyclables unidirectionnelles sur la route départementale à Charenton-le-Pont
Dans le cadre du plan vélo de Charenton-le-Pont, le conseil département du Val-de-Marne a également bouclé le financement de la création de pistes cyclables unidirectionnelles bilatérales, reposant sur l’inversion de la bande cyclable et du stationnement, rue de Paris à Charenton-le-Pont. Il s’agit d’une portion de la RD6, de la Porte de Charenton à la station de métro Charenton Ecole. Ces pistes cyclables seront protégées du stationnement par des bordures séparatrices.
Coût total de l’opération : 3,7 millions d’euros financés par le département (1,5 million €), la Métropole du Grand Paris (1,26 million €), la Région (715 000 €), et l’État via la dotation de soutien à l’investissement local (233 400 €).
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Animaux
Des fouines et des buses contre les nuisibles
Face à la prolifération des rats et des pigeons, le service d’hygiène publique de Grand Paris Sud Est Avenir (GPSEA) expérimente depuis le début de l’année l’emploi de furets et de buses pour chasser les nuisibles. “Les petites furettes mobilisées (2 à chaque intervention sur les 6 au total) sont formées durant un mois par une société spécialisée, afin d’être lâchées dans les terriers, permettant la capture de nombreux rats en quelques minutes seulement. Pour y parvenir, des filets sont positionnés dans un périmètre de quelques mètres carrés, avant que les deux furettes n’y soient lâchées. Grâce à leur corps souple et leur agilité, elles peuvent se faufiler dans les endroits les plus difficiles d’accès pour y débusquer les rats“, explique l’intercommunalité. GPSEA teste aussi l’effarouchement grâce à des buses. Ces rapaces ont ainsi été utilisés pour chasser les pigeons sur cinq sites de la commune d’Alfortville, notamment sur l’île au Cointre où les nuisances sonores d’un autre volatile gênaient les habitants : les perruches.
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Eau
Derniers mois pour l’aide exceptionnelle à la mise en conformité des réseaux d’assainissement
Depuis plusieurs années, des subventions exceptionnelles de l’État, via l’Agence de l’Eau Seine Normandie (AESN), concourent à accélérer la mise en conformité des réseaux d’eaux des habitations, pour bien séparer les eaux de pluie, qui repartent directement dans la Marne ou dans la Seine, des eaux usées (toilettes notamment) qui sont canalisées jusqu’à une station d’épuration, avant d’être rejetées dans les cours d’eau. Objectif : assainir suffisamment la Marne (qui se jette dans la Seine) et la Seine elle-même, pour pouvoir s’y baigner lors des épreuves olympiques de nage en eaux libres. Pour accompagner le mouvement, les intercommunalités ont mis les bouchées doubles en accompagnant les particuliers dans le montage des dossiers et dans la gestion des travaux.
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Alors que les Jeux olympiques se rapprochent, les financements exceptionnels vont aussi se tarif. Dans ce contexte, l’intercommunalité Grand Paris Sud Est Avenir (GPSEA) lance un appel aux propriétaires dont les réseaux ne seraient pas bien séparés, pour rappeler les deux options qui s’offrent à eux jusqu’à la fin juillet, pour mener à bien ces travaux.
La première option consiste à faire réaliser ces travaux par l’entreprise de leur choix et GPSEA les accompagne dans la perception des subventions de l’Agence de l’Eau Seine Normandie (AESN), jusqu’à 4200 € + 1000 € supplémentaires pour la déconnexion des eaux pluviales. Le cas échéant, pour couvrir le reste à charge, les propriétaires percevront également 1200 € supplémentaires de la part de GPSEA, au titre de la prime solidaire accordée par la Ville de Paris.
La seconde option consiste à confier ces travaux de mise en conformité directement à GPSEA. Dans ce cas, l’intercommunalité s’occupe de tout : établissement des devis, planification, réalisation et suivi des travaux. Si le choix s’est porté sur la maîtrise d’ouvrage publique, et uniquement dans ce cas, l’Agence de l’eau Seine Normandie subventionnera l’opération jusqu’à 15 000 euros. Elle finance également à 100 % les copropriétés privées dont les travaux sont supérieurs à 500 €/EH* pour une opération en maîtrise d’ouvrage publique.
5 tonnes de déchets ramassés sur les bords de Seine à Vitry-sur-Seine, avec l’association Ose
De son côté, l’association Ose poursuit inlassablement ses opérations de nettoyage des berges, chaque dimanche, avec des bénévoles. Ce 12 mai, les volontaires ont ainsi ramassé 32 M3 de pneus, meubles, batteries, extincteurs en deux heures, soit un total de 5 tonnes ! Le dimanche 21 avril, c’est à Alfortville, qu’une quinzaine de bénévoles avaient retiré 4 bennes de déchets sur 200 mètres de rives. “Il nous reste que deux mois pour éradiquer encore au moins 10 décharges sauvages”, confie Edouard Feinstein, président de Ose.
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Comment réaménager les 2,6 hectares du parc du Château de Villecresnes ? Réunion le 15 mai
Après l’extension de l’école du Château qui permettra d’ouvrir de nouvelles classes à la rentrée prochaine, Villecresnes s’occupe du parc avoisinant. La ville a choisi l’agence de paysagiste Paule Green pour réaliser une phase de diagnostic cofinancée par l’agence Île-de-France Nature, afin de remanier cet espace vert de 2,65 ha aménagé dans les années 1970. La ville souhaite notamment ajouter des équipements sportifs et du mobilier, et constituer un îlot de fraîcheur en cas de canicule.
Dans ce contexte, deux ateliers sont organisés à la salle de l’Orangerie ce mercredi 15 mai pour présenter le diagnostic et recueillir les avis des habitants. Une première réunion se tient à 15 heures pour les enfants, les jeunes et les seniors. Une seconde réunion publique se déroulera à partir de 19 heures.
Pensez à 94 Citoyens pour publier vos avis d’enquête et de consultation publique !
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Zac des coteaux d’Ormesson : information au public jusqu’au 15 mai
Le dossier relatif à la création de la ZAC des Côteaux d’Ormesson, notamment constitué de l’évaluation environnementale, de l’avis de l’autorité environnementale et du mémoire en réponse à cet avis, est mis à la disposition du public avant son approbation entre le mardi 16 avril 2024 et le mercredi 15 mai 2024 inclus.
Villeneuve-Saint-Georges : renaturation des berges de l’Yerres Enquête publique jusqu’au 24 mai
Villeneuve-Saint-Georges poursuit la renaturation des berges de l’Yerres grâce à l’extension de la zone naturelle non constructible sur le quartier résidentiel Belleplace-Blandin. Une enquête publique préalable à la mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de Villeneuve-Saint-Georges et une enquête parcellaire ont lieu conjointement entre le lundi 22 avril 2024 et le vendredi 24 mai 2024 inclus.
Périmètre de protection des espaces agricoles et naturels en Val-de-Marne (PPAEN) Enquête publique jusqu’au 31 mai
Afin de limiter l’artificialisation des sols, le département du Val-de-Marne propose un Périmètre de protection des espaces agricoles et naturels (PPAEN) à l’échelle de 16 communes*, en lien avec celles-ci.
Parmi les enjeux de ce PPAEN, la préservation des espaces agricoles de Noiseau, où un projet de prison de 800 places fait polémique. La vingtaine d’habitants qui ont jusqu’à présent participé à l’enquête publique ne s’y sont pas trompés, qui sont très majoritairement habitants de Sucy-en-Brie ou de Noiseau.
La Chambre d’agriculture a en revanche rendu un avis défavorable, s’agaçant notamment des “tentatives d’interventionnisme dans les pratiques culturales et dans l’organisation structurelle des exploitations agricoles au sein de certains documents d’urbanisme”. Ce à quoi le département a répondu en rappelant que le périmètre de PPAEN se limite à protéger le classement en zone agricole et en zone naturelle des parcelles dans les plans d’urbanisme intercommunaux (PLUI) “Les contraintes qui peuvent s’imposer sur ces parcelles ne sont pas définies par le PPAEN, mais par le PLUi lui-même”, indique le département.
Voir le dossier d’enquête publique, ouvert aux contributions jusqu’au 31 mai
Ci-dessous le détail des zones naturelles (N) et agricoles (A) proposées.
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