Ce mercredi, une vingtaine de représentants d’enseignants, parents d’élèves, associations d’aide, ont manifesté devant le rectorat de Créteil pour réclamer un soutien pour les familles à la rue en Val-de-Marne. En parallèle, la mobilisation s’organise pour soutenir une mère et son fils, sans solution.
“Des enfants à la rue, il y en a presque une centaine dans notre département”, estime Magalie Trarieux syndicaliste et bénévole à l’association Droit au Logement (DAL) du Val-de-Marne qui accompagne de plus en plus de famille avec des enfants à la rue. “Le droit au logement, fondamental et constitutionnel, est bafoué”, regrette la déléguée syndicale. Une vingtaine d’associatifs se sont mobilisés ce mercredi, ainsi que la députée LFI Clémence Guetté.
Mobilisation pour une mère seule à Villejuif
Sandra Andrieux, représentante de parents d’élèves à Villejuif, s’inquiète en particulier pour un enfant scolarisé depuis le début de l’année à l’école élémentaire des Hautes Bruyères. “Cet élève de six ans, en classe de CP, est à la rue depuis plusieurs semaines avec sa mère. Ils ont d’abord été hébergés deux semaines dans un hôtel à Joinville Le Pont, puis la municipalité de Villejuif a pris en charge deux nuits d’hôtel, et depuis plus rien… Ce soir, on ne sait pas où le parent et l’enfant vont dormir”, témoigne la mère d’élève. Avant cela, cette famille avait passé plusieurs semaines à l’accueil de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, ajoute-t-elle. Au cabinet du maire de Villejuif, on indique que la famille n’est actuellement plus à la rue, car la ville a repris quelques nuits d’hôtel, mais convient que la situation est compliquée. “Nous appelons le 115 mais aucune solution n’a été proposée à ce stade et nous arrivons au maximum de nuitées (1 semaine) que la ville peut prendre en charge.”
Une cagnotte Leetchi et un goûter solidaire
Depuis ce jeudi, une cagnotte a été lancée sur Leetchi et un rassemblement de solidarité est prévu ce vendredi à 16h30 devant l’école des Hautes Bruyères.
Conscients que ce n’est pas le rectorat qui va résoudre les problèmes de logement, les militants associatifs présents ce mercredi veulent néanmoins faire entendre leur voix et obtenir un soutien.
“La loi oblige à scolariser les enfants à partir de trois ans. Mais, dans les faits, comment leur demander d’étudier quand, la nuit, ils n’arrivent pas à dormir parce qu’ils sont dehors, apeurés ?” questionne la représentante de parents.
D’après les chiffres du 115, il y a aujourd’hui plus de 3 000 enfants qui dorment dehors en France dont 1800 en Ile-de-France, en sachant que certaines familles n’appellent pas par peur d’être séparées de leur enfant.
Article actualisé le 26 janvier 14h (infos sur la cagnotte et le goûter solidaire)
Bonjour
Que fait la mairie communiste ?!!
Vous pensez qu’elle pourra loger les 3000 enfants qui dorment dehors en Ile-de-France ? Alors a quel niveau ça peut ou ça doit se régler ?
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