Initiative | Val-de-Marne | 07/05
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Val-de-Marne : quel avenir pour le programme Cheval et altérité, au-delà des Jeux olympiques ?

Val-de-Marne : quel avenir pour le programme Cheval et altérité, au-delà des Jeux olympiques ? © IR

Clap de fin pour le programme Cheval et altérité en Val-de-Marne, financé dans le cadre des Jeux olympiques. Ce projet qui a mis en lien des classes d’Ulis (qui accueillent notamment des enfants atteints de troubles du spectre autistique) et des clubs équestres, a été clôturé de manière festive il y a quelques jours. Les parties prenantes, qui ont jugé l’expérience concluante, aimeraient poursuivre, mais le financement lié aux JO va s’arrêter.

Lors de cette année scolaire 2023/2024, ce sont quatre classes Ulis du Val-de-Marne qui ont participé au projet “Cheval et altérité” initié par la fédération française d’équitation (FFE). L’initiative, d’abord testée dans les Hauts-de-France, a fait partie des lauréats de l’appel à projets du fonds de dotation Impact 2024, cofinancé par des sponsors partenaires. L’enjeu de ce fonds était de soutenir des projets valorisant le sport dans la société, notamment comme vecteur d’inclusion.

Au programme de Cheval et altérité : des séances hebdomadaires dans trois des centres équestres du département, jusqu’en janvier. À Saint-Maur-des-Fossés, les Écuries de Condé ont accompagné les classes Ulis des écoles de la Pie et de Bled. L’UCPA de Marolles-en-Brie a suivi l’école du Moulin à Vent à Chènevières-sur-Marne. Le Poneyland de Thiais deux classes de l’école Charles Péguy.

Lire : Quand le cheval met les élèves d’ULIS en confiance, pari gagné à Saint-Maur-des-Fossés

Alors que les ateliers ont pris fin en janvier, les Écuries de Condé ont accueilli une journée défis avec toutes les classes du département, le 22 avril dernier. Manière de clôturer festivement le programme et de marquer le J-94 avant les Jeux.

Moi ce que j’ai préféré, c’est monter les poneys” s’exclame Amadou, qui a participé aux séances à l’UCPA de Marolles-en-Brie. “Je vois qu’ils ont l’air de s’amuser avec les poneys. Je ne peux pas les voir à l’école directement, mais je suis sûr que ça leur a fait du bien d’être avec les chevaux“, explique un père d’élève venu accompagner son fils scolarisé à Thiais.

“Créer un lien avec l’animal”

Lancé pendant l’année scolaire 2022/2023, le programme avait pour objectif d’ancrer la pratique d’activité équestre et de la para-équitation dans l’accompagnement des classes Ulis et des enfants et adolescents d’EMS (établissement médico-social qui accueille des enfants et adolescents en situation de handicap), développer ces pratiques en France, mais également singulariser l’offre sportive dans les accompagnements scolaires. Au total, 36 projets ont ainsi été lancés entre 2022 et 2024, et plus de 2000 élèves ont participé au programme de la FFE au niveau national.

Le but, c’est de faire découvrir aux enfants un sport qu’ils ne connaissent pas forcément. C’est aussi de créer un lien avec l’animal : on voit les bienfaits et notamment les bienfaits sociologiques. Les jeunes qui avaient du mal à parler, à s’exprimer, reprennent la parole et le sourire. Il y a aussi un effet de remobilisation par l’équitation pour des jeunes qui sont en voie de petite délinquance“, constate Eric Vernon, président du comité départemental d’équitation. Karine Bastier, vice-présidente déléguée du conseil départemental en charge du plan autisme et de l’égalité homme-femme, voit dans ce programme une forme d’“équithérapie”.

Appel aux mécènes

Quand on voit les sourires des enfants et la satisfaction des enseignants, c’est évident queCheval et altérité” ça marche vraiment. C’est pour cela qu’on veut absolument poursuivre l’expérience l’année prochaine“, plaide Nathalie de Stefano, directrice des Écuries de Condé et monitrice d’activité équestre.

Le programme, prévu sur deux ans, doit néanmoins s’achever cette année. “Nous, comme les enseignants et les élèves, on veut tous continuer le programme. Mais, sans aides financières, ce sera mission impossible… On doit absolument mobiliser la fédération et le comité d’équitation“, explique la directrice.

Le but, c’est que ça se pérennise. On a d’autres leviers comme le soutien des collectivités ou les fonds de la fédération et des comités. On ne veut pas juste faire un coup“, défend Frédéric Bouix, délégué général de la FFE. De leur côté, les élus du département et du comité d’équitation du Val-de-Marne ont annoncé poursuivre la recherche de financements et lancent un appel aux mécènes.

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