Opération classe morte jeudi 3 mai et droit de retrait ce lundi 6 mai à l’école Condorcet A à Villeneuve-Saint-Georges après l’agression verbale subie par un enseignant au début de la semaine.
Alors que la communauté éducative de l’école Condorcet A à Villeneuve-Saint-Georges réclame depuis des années la sécurisation du site, un incident ravive l’urgence de travaux. Lundi matin, après le démarrage des classes à 8 h 30, une mère s’est présentée en retard avec son enfant. Une situation très fréquente selon un membre du personnel et une représentante élue de parents d’élèves.
“L’enseignant lui a fait une remarque et il se serait aussi adressé à l’enfant. Le ton est monté avec la mère qui a prévenu qu’elle allait revenir avec son mari. Elle a tenté une demi-heure plus tard de rentrer dans l’école, prétextant avoir perdu une clé. Puis, vers 10h30 elle s’est présentée avec un homme éméché face à cet enseignant. Il l’a agressé verbalement et lui a dit qu’il l’attendrait à la sortie sans en dire plus“, relate une représentante des parents d’élèves. Un membre du personnel a livré un récit de l’événement similaire.
La police s’est rendue sur place, mais n’a pas pu retrouver l’homme. “Ils ont dit qu’ils ne pourraient rien faire parce que ce n’étaient pas des menaces de mort“, poursuit la représentante de parents.
Absence de réponse immédiate
Le lendemain, cet enseignant qui a déposé plainte, a été placée en arrêt de travail. Les enseignants, déroutés par l’absence de réponse de la mairie et de l’inspection académique, alertent les parents d’élèves et proposent une journée “classe morte“, le jeudi suivant. Les enseignants n’ont pas fait cours, mais ont gardé les élèves.
“Ce jour-là, la maman est arrivée une nouvelle fois en retard. Il y a eu une confrontation devant la grille de Condorcet A. Elle nous a expliqué que les enseignants racontaient des mensonges. Que ça ne s’était pas passé comme ça et que l’homme qui l’accompagnait n’était pas son mari“, reprend la mère d’élève.
Ce vendredi, pendant la pause méridienne, une réunion a été organisée entre la direction de l’établissement, les enseignants, le maire, le service médiation de la mairie et l’inspection académique. Les enseignants vont exercer leur droit de retrait ce lundi pour marquer le coup.
“Nous voudrions des portails qui ferment vraiment et des visiophones !“, insiste la représentante de parents. Les enseignants ont demandé une entrée unique pour le groupe scolaire et l’interdiction pour les parents à l’origine de l’incident de ne plus pénétrer dans l’enceinte de l’école.
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