Les agents municipaux de Villeneuve-Saint-Georges sont désormais contraints de travailler à pied. Suite à un couac administratif, le contrat d’assurance s’est arrêté au 1ᵉʳ janvier. Une nouvelle occasion de discorde municipale.
Toujours pas de nouvelle carte verte à coller sous le pare-brise des véhicules de la mairie de Villeneuve-Saint-Georges ce 10 janvier. Mardi matin, l’administration a alerté le maire. “Nous pensions que notre contrat avec SMACL Assurances avait été renouvelé, mais ça n’était pas le cas. Il y a eu du flottement“, reconnaît Philippe Gaudin auprès de 94 citoyens.
À l’approche de la fin du contrat, l’édile avait pourtant chargé un responsable du service juridique de renégocier avec la Smacl. D’autant que suite aux émeutes de cet été, les polices d’assurance ont nettement augmenté. “Il devait préparer un avenant d’un mois qui nous permettait de gagner un peu de temps pour dialoguer avec cet assureur, seul candidat et donc en position de force. Mais l’agent a quitté la collectivité“, confie le maire.
L’édile a donc demandé quelques jours de patience au personnel, le temps que la commission d’appel d’offre se réunisse ce vendredi pour se décider sur l’offre de la Smacl.
Quid de l’assurance 2022 ?
Le groupe des frondeurs du conseil municipal (Union des élus de la majorité ou UEM), n’a, bien sûr, pas manqué de se saisir du sujet. Dans une tribune publiée sur sa page Facebook, l’UEM dénonce “un degré d’irresponsabilité qui ne peut plus perdurer” et accuse le maire d’avoir été négligent. “M. Gougougnan-Zadigue, adjoint au budget, avait déjà signalé cette aberration avant l’été lors d’un bureau municipal après avoir reçu un courrier de l’assureur réclamant les cotisations de l’année 2022. Notre commune n’était donc pas couverte par une assurance lors des émeutes qui ont secoué le pays après le décès de Nahel. Aucune des écoles de ville, ni d’ailleurs aucun autre établissement ouvert au public ou accueillant des agents municipaux, ne l’était“, affirme l’adjoint.
“C’est n’importe quoi, ils en rajoutent. Le problème ne porte que sur le contrat auto en 2024″, corrige Philippe Gaudin.
L’opposant écologiste, Birol Biyik, qui se désespère de la situation, l’attribue à la crise politique et à ses conséquences sur le moral de l’administration. “Lors des derniers conseils municipaux la semaine dernière, Philippe Gaudin n’avait plus personne derrière lui. De nombreux directeurs adjoints sont partis, la direction générale des services est en arrêt pour surmenage“.
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