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Société | | 13/04
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Vitry-sur-Seine : manifestation contre le démantèlement d’un squat dans la zac Seine Gare

Vitry-sur-Seine : manifestation contre le démantèlement d’un squat dans la zac Seine Gare © Jonathan Stutz

Ce samedi, les soutiens des habitants du squat du 38 rue de Seine à Vitry-sur-Seine organisent une manifestation. Ils s’opposent à l’expulsion de ces locaux voués à la démolition et occupés depuis presque trois ans.

L’étau se resserre autour des centaines d’occupants de ce squat situé dans la zac Seine Gare à Vitry-sur-Seine. Ces locaux à l’abandon, propriétés de l’établissement public foncier d’Île-de-France (Epfif), doivent être démolis et remplacés, d’ici à quelques années, par de nouvelles constructions.

Depuis l’ouverture, en 2021, la vie s’est organisée. Les services de la ville et des associations solidaires interviennent. La population s’est accrue avec le démantèlement en région parisienne d’autres habitats précaires. “Selon notre recensement, il y a 450 personnes réparties en 115 chambres. Nous veillons, pour des raisons de sécurité, à contrôler le flux pour éviter les suroccupations. Les habitants s’organisent pour le nettoyage. Une dizaine d’enfants sont scolarisés à Vitry-sur-Seine. Il y a des demandeurs d’asiles, des gens qui travaillent. Une expulsion saboterait tout le travail entrepris“, résume Romain Prunier de l’association United Migrants. Le porte-parole rappelle par ailleurs que ces habitants ne souhaitaient pas s’installer durablement dans cette friche. Ils réclament un relogement, comme en témoigne cette pétition lancée dès l’été 2021 avec le collectif Cap Solidarité.

Lire : Un refuge pour migrants dans des bureaux désaffectés

Mardi 9 avril, les habitants et leurs soutiens ont découvert que la décision d’expulsion était exécutoire, lors de l’intervention de prestataires de l’État pour réaliser un diagnostic social des habitants.

Ce jeudi, le groupe des élus communistes, républicains et citoyens de Vitry-sur-Seine (dont le maire fait parti), a publié un communiqué, accusant l’État d’abandon. “À l’époque, 200 personnes occupaient les lieux et nous avions alerté l’ensemble des parties prenantes de l’imminence du projet de transport Tzen en lien avec le projet de l’Opération d’intérêt national sur la ZAC Seine Gare (…) Aujourd’hui, du fait des Jeux Olympiques, de nombreuses expulsions nous sont signalées en Ile-de-France. Une partie de celles-ci a des conséquences dans notre ville et aux alentours. Avec près de 450 personnes sur le site rue de Seine et le risque de dégradation sanitaire, c’est l’incapacité de notre gouvernement à prendre ses responsabilités qui éclate au grand jour. Aussi, nous appelons chacune à sa responsabilité, en premier lieu l’État, pour permettre d’accompagner ces personnes dans leurs démarches de régularisation et d’hébergements durables“.

“D’après ce que l’on nous a présenté, il faudra attendre encore plusieurs années avant que l’on construise des logements ici. Il n’y a donc pas d’urgence à chasser ces personnes de là”, abonde l’opposant écologiste et conseiller départemental Frédéric Bourdon.

Interrogée, la préfecture du Val-de-Marne, n’a pour le moment pas donné suite.

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