Ce samedi, les soutiens des habitants du squat du 38 rue de Seine à Vitry-sur-Seine organisent une manifestation. Ils s’opposent à l’expulsion de ces locaux voués à la démolition et occupés depuis presque trois ans.
L’étau se resserre autour des centaines d’occupants de ce squat situé dans la zac Seine Gare à Vitry-sur-Seine. Ces locaux à l’abandon, propriétés de l’établissement public foncier d’Île-de-France (Epfif), doivent être démolis et remplacés, d’ici à quelques années, par de nouvelles constructions.
Depuis l’ouverture, en 2021, la vie s’est organisée. Les services de la ville et des associations solidaires interviennent. La population s’est accrue avec le démantèlement en région parisienne d’autres habitats précaires. “Selon notre recensement, il y a 450 personnes réparties en 115 chambres. Nous veillons, pour des raisons de sécurité, à contrôler le flux pour éviter les suroccupations. Les habitants s’organisent pour le nettoyage. Une dizaine d’enfants sont scolarisés à Vitry-sur-Seine. Il y a des demandeurs d’asiles, des gens qui travaillent. Une expulsion saboterait tout le travail entrepris“, résume Romain Prunier de l’association United Migrants. Le porte-parole rappelle par ailleurs que ces habitants ne souhaitaient pas s’installer durablement dans cette friche. Ils réclament un relogement, comme en témoigne cette pétition lancée dès l’été 2021 avec le collectif Cap Solidarité.
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Mardi 9 avril, les habitants et leurs soutiens ont découvert que la décision d’expulsion était exécutoire, lors de l’intervention de prestataires de l’État pour réaliser un diagnostic social des habitants.
Ce jeudi, le groupe des élus communistes, républicains et citoyens de Vitry-sur-Seine (dont le maire fait parti), a publié un communiqué, accusant l’État d’abandon. “À l’époque, 200 personnes occupaient les lieux et nous avions alerté l’ensemble des parties prenantes de l’imminence du projet de transport Tzen en lien avec le projet de l’Opération d’intérêt national sur la ZAC Seine Gare (…) Aujourd’hui, du fait des Jeux Olympiques, de nombreuses expulsions nous sont signalées en Ile-de-France. Une partie de celles-ci a des conséquences dans notre ville et aux alentours. Avec près de 450 personnes sur le site rue de Seine et le risque de dégradation sanitaire, c’est l’incapacité de notre gouvernement à prendre ses responsabilités qui éclate au grand jour. Aussi, nous appelons chacune à sa responsabilité, en premier lieu l’État, pour permettre d’accompagner ces personnes dans leurs démarches de régularisation et d’hébergements durables“.
“D’après ce que l’on nous a présenté, il faudra attendre encore plusieurs années avant que l’on construise des logements ici. Il n’y a donc pas d’urgence à chasser ces personnes de là”, abonde l’opposant écologiste et conseiller départemental Frédéric Bourdon.
Interrogée, la préfecture du Val-de-Marne, n’a pour le moment pas donné suite.
Oui : militons avec ardeur pour la généralisation des squats !!!
Ces lieux alternatifs pourraient vous apprendre pas mal de choses si vous les connaissiez un peu. Ils foisonnent de solidarité, d’entre aides, d’initiatives culturelles et artistiques, … surtout ils colmatent les manquements des pouvoirs publics en matière de logements sociaux tout en permettant à des familles, des jeunes en rupture, des chômeurs, d’avoir un toit et ne pas vivre sous les ponts exposés à la violence et aux trafics.
Mais j’oubliais, il est important d’avoir un avis sur tout même si on ne connait pas le sujet, même si on se contrefout de la situation des résidents, … Faut vite balancer sa petite phrase creuse et inutile.
Je ne doute pas un seul instant que vous vous réjouiriez de constater que quelqu’un squatte votre domicile ou un bâtiment proche de chez vous, avec une population ‘alternative’ aux comportements ‘alternatifs’.
Et puis, pourquoi faire des lois ? Je me le demande.
Mais j’oubliais, il est important d’avoir un avis sur tout …
Ah … l’argument ultime de renvoyer à son interlocuteur pour éviter le sujet. Je me réjouis quand un lieu alternatif s’ouvre et pas besoin de squatter chez moi, j’accueille déjà. Et vous ?
Le sujet ici, pour être un peu plus sérieux et parler du fonds, concerne les bâtiments squattés par des collectifs qui n’appartiennent pas à des personnes privées mais bien à des bailleurs sociaux ou des collectivités qui font de la spéculation ou de la réserve immobilière. Cela permet à ces bâtiments d’avoir une utilité, généralement avec des baux précaires, plutôt que rester vides et inutiles pendant des années.
Quand je dis que vous ne connaissez pas le sujet et que vous mélangez tout.
Oui, les personnes qui y vivent ne répondent pas à vos critères bien pensants, vous imaginez punks à chien alcoolisés alors que comme décrit plus haut vous avez à faire à des personnes engagées dans le social, le culturel, l’artistique et qui ouvrent les lieux pour aider des chômeurs, des sdf, des familles à la rue, … Ils font ce que les pouvoirs publics ne font pas.
Allez voir avant de véhiculer des clichés moisis sans rien connaitre de la réalité de ces lieux alternatifs. Cela améliorera votre ouverture d’esprit (qui n’est pas une fracture du crâne) et vous permettra de la ramener avec des connaissances sur le sujet.
Si l’abbé Pierre avait respecté la loi en 56, combien seraient morts dans la rue ? si De Gaulle avait respecté la loi en 40 ? Si les révolutionnaires de 89 avaient respecté les lois de la monarchie, …. La France ne serait pas la France si quand une loi est mauvaise pour le peuple, les citoyens n’avait pas le devoir de ne pas la respecter. (triple négation, vous me suivez ?) Sortez un peu de vos sentiers balisées et étriquées, changez de place pour changer de point de vue sur un sujet. Le seul risque que vous prendriez c’est d’apprendre quelque chose. Et sur ce sujet, cela ne sera pas du luxe.
Mais j’oubliais l’important pour vous, c’est d’être derrière votre ordinateur et d’avoir un avis sur tout 😀
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