Créé en 2024, le festival d’histoire populaire revient les 22, 23 et 24 mai en Val-de-Marne. Organisé par les chercheurs et étudiants de l’Université Paris-Est Créteil (Upec) et l’association Boite à histoire, le festival a choisi cette année d’explorer l’histoire des fêtes, notamment celles du Val-de-Marne (guinguettes, Petit Vin blanc (photo de une), Fête de la Madelon…) avec la même approche participative et ludique. Au programme : ciné-débats, guinguettes, jeux de société historiques…
Le jeune festival poursuit sa double ambition : raconter l’histoire populaire et le faire de manière accessible. “On veut faire des festivals d’histoire pour toutes les personnes qui constituent la société”, motive Romane Suchet, membre de l’association Boîte à histoire. Née du master d’histoire publique de l’Upec, l’association a pour ambition “de permettre au plus grand nombre de s’approprier une histoire critique” à travers des formats ludiques et inclusifs, notamment les podcasts. Un enjeu pédagogique et politique selon Romane pour faire face “aux contre-vérités et à l’utilisation politique de l’histoire”. Le festival s’efforce justement de transmettre les savoirs de manière participative et ludique. Après une première édition sur les paroles populaires, la deuxième ‘attaque à la fête.
3 jours, 5 lieux, une quarantaine d’événements
Après une soirée inaugurale, jeudi 22 à la REcyclerie du 18e arrondissement de Paris, autour d’un blind-test, le festival rejoindra Créteil, à l’Upec (vendredi de 10h à 20h), au cinéma du Palais (de 20 à 23 h), aux Archives départementales (samedi de 10h à 19h) puis à la Maison des arts (Mac) “pour conclure sur une fête” avec un DJ-set en partenariat avec Radio Nova.
Fête en temps de guerre et de révolution, substances dans les fêtes, luttes et fêtes, genre et fêtes, musique, politique, fête comme thérapie… Au programme de ces trois jours une quarantaine d’événements, des conférences ludiques avec le “moins de tables rondes passives” pour se sentir légitime d’intervenir et de (se) questionner, insiste Romane Suchet, mais aussi des expositions, des ateliers, des ciné-débats, un escape-game ou encore des spectacles.
Guinguettes et fêtes en Val-de-Marne
Le festival, ancré en Val-de-Marne, s’attache aussi à rendre compte des fêtes populaires locales, faisant place aux guinguettes, avec par exemple une initiation aux danses qu’on y pratiquait, vendredi de 11 h 30 à 13 h 30 l’Upec. Une exposition leur est aussi consacrée, née d’une collaboration entre les élèves du collège Jules Ferry de Joinville-le-Pont, les étudiants du master Histoire publique et les résidents de l’Ehpad Médicis de Maisons-Alfort (vendredi à l’UPEC). Au programme encore : la diffusion de “La Belle équipe”, le film de Julien Duvivier avec Jean Gabin, au cinéma du Palais (vendredi à 20 h 15) qui raconte l’histoire d’un groupe de cinq amis qui cherchent à ouvrir une guinguette sur les bords de Marne en 1936, La projection sera suivie d’un débat et d’un banquet en musique.

Samedi, à 10 h, les archives départementales accueilleront aussi une table ronde sur les fêtes locales dans le Val-de-Marne où seront diffusés des témoignages audios de participant à des fêtes historiques comme celle du Petit vin blanc à Nogent (qui n’existe plus), la fête de la Madelon à Fontenay-sous-Bois, ou encore la Foire au troc et aux cochons à Champigny-sur-Marne.
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Prix du meilleur jeu de société historique
Le festival remettra aussi un prix, celui du jeu de société historique. “Le but n’était pas de trouver des “serious games” (jeux sérieux) , mais d’avoir un jeu qui peut être une porte d’entrée comme une autre pour l’histoire”. Impulsé par deux chercheurs en histoire : Florian Besson (spécialiste du Moyen-âge) et Pauline Ducret (spécialiste des imaginaires antiques), ce prix sera décerné par un jury de chercheurs et chercheuses ainsi qu’un membre de la Boîte à histoire. Les jeux seront mis à disposition pour être testés samedi aux archives départementales.
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